fourmi
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Des scientifiques français ont démontré que les fourmis pouvaient être rapidement entraînées à détecter des substances chimiques associées aux tumeurs cancéreuses dans des échantillons d’urine.

Des expériences révélatrices

S’il avait été précédemment démontré que certains animaux, tels que les chiens et les vers ronds, pouvaient identifier efficacement les profils de composés organiques volatils (COV) propres à différents types de cancers, de nouvelles recherches publiées dans la revue Proceedings of the Royal Society B renforcent l’idée que l’odorat développé des fourmis pourrait également être exploité pour un dépistage précoce de la maladie.

Les chercheurs de la Sorbonne, de l’université Paris-Saclay et de l’Institut universitaire de France ont appris à des groupes de fourmis à identifier la présence de substances chimiques tumorales dans des échantillons d’urine de souris. Chaque fois que les insectes y parvenaient, ils recevaient une récompense sucrée.

Il s’est avéré que 10 minutes d’entrainement seulement s’avéraient nécessaires pour que les fourmis discernent efficacement les échantillons provenant de rongeurs atteints de cancer de ceux de leurs homologues sains.

souris
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La seconde phase de l’expérience a consisté à transplanter des tissus tumoraux de cancer du sein provenant de patientes humaines chez plusieurs souris. Une fois les tumeurs installées, l’équipe a à nouveau recueilli des échantillons d’urine des rongeurs malades et sains et les ont présentés à des groupes de fourmis. Globalement, ces dernières passaient environ 20 % plus de temps à renifler les échantillons provenant de souris atteintes de tumeurs.

Un nouveau moyen potentiel de dépistage du cancer chez l’Homme

Si de tels résultats indiquent que les fourmis sont capables de distinguer l’urine des souris de laboratoire malades de celle de leurs homologues saines, la prochaine étape consistera à déterminer si elles peuvent faire de même avec l’urine humaine.

« Des facteurs de confusion tels que l’âge, le régime alimentaire, la condition ou le stress peuvent contribuer à la variabilité interindividuelle des odeurs corporelles individuelles », souligne l’équipe. « Notre méthode devra faire l’objet de validations supplémentaires impliquant différents types de tumeurs/cancers et, surtout, des échantillons d’origine humaine directe, avant d’être considérée comme un test de routine pour le dépistage du cancer. »

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