Mère de la philosophie, des mathématiques et des arts, la civilisation grecque serait en réalité encore plus avancée que ce que l’on pense. Des archéologues menant des fouilles sur l’île de Keros ont découvert deux éléments inattendus : une structure pyramidale et des traces de métal. Deux éléments qui remettent en cause le savoir de la civilisation grecque.

 

UNE PYRAMIDE EN GRÈCE ?

Sur l’île de Keros se trouve le promontoire de Dhaskalio. Site habité par la civilisation grecque il y a 4 500 ans, il commence tout juste à dévoiler ses trésors. Les archéologues de 3 pays différents travaillent activement sur différents sites de fouilles situés sur le promontoire et les premiers témoignages mis au jour sont étonnants. Ils ont réussi à déterrer une structure architecturale atypique pour la Grèce : une forme de pyramide.

Cela ne signifie pas qu’il y a eu une pyramide mais un aménagement pyramidal. A cause du terrain escarpé, les architectes du IIIe millénaire avant J.C ont travaillé différemment sur le promontoire de Dhaskalio. Au lieu des structures classiques, ils ont imaginé des terrasses en gradins recouvertes de pierres blanches importées de l’île voisine de Naxos.

 

D’AUTRES DÉCOUVERTES TOUT AUSSI SURPRENANTES ?

Les Grecs maîtrisaient la structure architecturale pyramidale mais les découvertes des archéologues ne s’arrêtent pas là. Ils sont également tombés sur un réseau complexe de tunnels, preuve que les Grecs avaient planifié à l’avance le chantier. Le tour de force est remarquable d’autant que d’après les analyses, toute l’île était aménagée. L’île de Keros était d’ailleurs l’une des plus peuplées des Cyclades, et pour que tous ses habitants puissent vivre, de nombreux échanges maritimes avaient lieu.

L’architecture n’était pas le seul point que les Grecs de Keros semblaient maîtriser. En plus de la nourriture, ils auraient importé du minerai de métal qui, une fois fondu au Nord de l’île, aurait été transformé dans deux des ateliers déjà découverts. Sur les deux sites, les chercheurs ont ainsi trouvé une hache de plomb, un moule pour dagues de cuivre, des douzaines de fragments de céramique et un four en argile.

 

MÉTAL, EAUX USÉES ET CULTURES

L’importation aurait également permis l’arrivée de cultures nouvelles sur l’île : des traces de culture du raisin et de l’olivier, ainsi que des restes de légumineuses, de figues et de céréales ont été trouvés après analyse des sols.

Le co-directeur des fouilles ; Michael Boyd, explique : « Ce que nous voyons ici avec la métallurgie et d’autres façons, ce sont les débuts de l’urbanisation : la centralisation, c’est-à-dire le dessin de communautés éloignées en réseaux centrés sur le site ». Pour l’instant suspendues, de nouvelles fouilles devraient avoir lieu dans l’année pour mettre au jour d’autres restes laissés par les habitants de Keros.

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