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La mort de George Floyd à Minneapolis a donné naissance à un mouvement de protestation dénonçant les violences raciales. Le mardi 2 juin dernier, le hastag #BlackoutTuesday était partout sur les réseaux sociaux et des carrés noirs ont remplacé les photographies ou autres publications habituelles, notamment sur Instagram. Des carrés noirs comme signe de solidarité pour certains, mais qui ont également été critiqués par d’autres.

En guise de solidarité et afin de dénoncer les violences raciales, nombreux sont les internautes qui ont affiché des carrés noirs à la place de leurs publications Instagram habituelles lors du Blackout Tuesday organisé le 2 juin dernier. Ces carrés noirs étaient accompagnés du hastag #BlackoutTuesday. Marque de solidarité pour certains, il est toutefois considéré comme réducteur pour d’autres et fait l’objet d’un grand débat. Certains ont effectivement refusé de participer à cette vague de solidarité, notamment au sein de l’industrie de la musique considérant qu’il s’agissait d’un “jour de la culpabilité des dirigeants de grands labels”. Ils appelaient à partager de la littérature et des films antiracistes au lieu de rester sous silence.

Par ailleurs, certains artistes, comme le rappeur britannique Awate, ont expliqué que cette décision était antidémocratique et imposée. “Au lieu de cette performance, nous devrions trouver un moyen d’unir et d’innover des méthodes pour soutenir les luttes de notre peuple attaqué. Le capitalisme nous a amenés ici. Essayons une approche collective”, a-t-il tweeté. Néanmoins, Ariana Grande a quant à elle posté un carré noir accompagné de plusieurs liens de comptes Black Lives Matter avec la légende suivante : “Envoi de force et si vous protestez aujourd’hui s’il vous plaît soyez prudent.

Pourtant, nombreux sont ceux qui ont rappelé qu’il ne fallait pas utiliser le hashtag Black Lives Matter, ce dernier étant consacré aux manifestants du monde entier qui l’utilisent pour organiser de futures manifestations et partager des informations. “S’il vous plaît, n’utilisez pas le hashtag Black Lives Matter, c’est pour aider ceux qui sont sur le terrain”, a d’ailleurs commenté l’artiste Toyin Ojih Odutola.

Malgré cela, de nombreux autres artistes, plateformes, labels ou encore médias ont tenu à témoigner de leur solidarité : “Le monde est plein de peur, et ceux qui en sont responsables ne font qu’empirer de plus en plus et de pire en pire”, ont déclaré les artistes Olafur Eliasson et Tracey Emin ; “Personne ne devrait avoir à vivre dans la peur à cause de la couleur de leur peau”, a commenté le Tate Museum ; TikTok a montré qu’il était “solidaire de la communauté noire et de l’industrie musicale” en désactivant ses listes de lecture ; l’émission d’ITV This Morning est devenue sombre quelques instants en montrant un écran noir accompagné de “Black Lives Matter”. Une vague de solidarité qui a donc réellement fait débat sur les réseaux sociaux.

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