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Un cristal d’éternité pour recréer l’Homme longtemps après son extinction

Il peut conserver jusqu’à 360 téraoctets de données de façon sûre pendant des milliards d’années

Cristal Genome
— Yurchanka Siarhei / Shutterstock.com

Des chercheurs britanniques ont réussi à stocker les quelque 3 milliards de paires de bases du génome humain dans un minuscule cristal de mémoire, qui pourrait un jour être utilisé pour ramener notre espèce à la vie.

Cristal 5D

Pouvant conserver jusqu’à 360 téraoctets de données de façon sûre pendant des milliards d’années, ce support de stockage mesurant à peine 20 nanomètres de diamètre est fait de verre nanostructuré. Un matériau ultra-durable capable de résister à des températures extrêmes (jusqu’à 1 000 °C), des pressions écrasantes et même une exposition prolongée au rayonnement cosmique.

Les informations qu’il renferme sont encodées en cinq dimensions (deux optiques et trois coordonnées spatiales) dans ses « vides » à l’aide de lasers ultra-rapides.

Bien qu’il ne soit pas encore possible de créer synthétiquement des humains ou des organismes animaux et végétaux complexes à partir d’une simple copie de leur code génétique, les chercheurs de l’université de Southampton estiment que de futures percées scientifiques et technologiques pourraient un jour faire de cette possibilité une réalité, et ainsi permettre de ressusciter des espèces depuis longtemps disparues.

Ceux-ci évoquent notamment la création d’une bactérie synthétique en 2010, ayant impliqué l’insertion de matériel génétique dans une cellule existante pour « créer un spécimen viable en laboratoire ».

Clé visuelle

Dans le cas où ce cristal, actuellement entreposé dans une grotte de sel autrichienne, serait découvert par une forme d’intelligence avancée longtemps après notre extinction, l’équipe a pris soin d’inscrire une « clé visuelle » à sa surface.

Comparable à un mode d’emploi, elle représente les quatre bases de l’ADN (adénine, cytosine, guanine et thymine), les éléments universels (hydrogène, oxygène, carbone et azote) et montre également comment les gènes s’insèrent dans un chromosome.

À noter qu’en juillet dernier, une équipe internationale de scientifiques avait proposé de créer un « biodépôt » d’échantillons d’ADN de différentes espèces sur la Lune.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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