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Mercredi 17 mars dernier, le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a indiqué que la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a globalement coûté 160 milliards d’euros à l’État l’année dernière.

Ce chiffre n’est pas définitif

Le Covid-19 a coûté 160 milliards d’euros à l’État l’an dernier : « Entre les pertes de recettes et les dépenses que nous avons engagées pour faire face à la crise, que ce soit pour l’État en termes de dépenses, pour la sécurité sociale en termes de pertes de recettes liées à la baisse de l’activité, le coût […] peut être estimé autour de 160 à 170 milliards d’euros », a déclaré le ministre au Sénat, ajoutant que ce chiffre n’est pas définitif étant donné que nous sommes encore dans une crise épidémique et sanitaire.

Mais comment sont répartis ces 160 milliards d’euros ? Si le gouvernement n’a pas fourni davantage de détails, des indications provenant du ministère de l’Économie datant du mois de janvier 2021 apportent quelques éléments de réponse. L’État aurait notamment dépensé 42 milliards d’euros en urgence l’année dernière, dont 17,8 milliards pour le chômage partiel, 12 milliards pour les fonds de solidarité, 4 milliards aux exonérations de cotisations sociales et 8 milliards au soutien des entreprises publiques.

À ce chiffre s’ajoute un manque à gagner de plus de 37 milliards d’euros de recettes fiscales (TVA, impôts sur les sociétés, etc.) par rapport aux prévisions valables avant la pandémie. En outre, il faut également prendre en compte les dépenses exceptionnelles liées à la pandémie (coût des tests, arrêts de travail, masques et autres) et les pertes de recettes de cotisations sociales par rapport à une situation économique normale.

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D’autres dépenses à prendre en compte cette année

Cette année, l’État devra effectuer de nouvelles dépenses liées à la crise sanitaire. Il devra effectivement s’occuper de la vaccination, de l’indemnisation du chômage partiel ou encre des fonds de solidarité. Par conséquent, « nous ne pouvons pas répondre à cette question de la date de fin du quoi qu’il en coûte », a indiqué Olivier Dussopt, même s’il a soutenu qu’il faudra en sortir progressivement à mesure que la crise s’estompe.

Il est à noter que la France n’est pas le seul pays à avoir effectué de grosses dépenses en raison de la pandémie de coronavirus. D’après un nouveau rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, la crise sanitaire aurait fait perdre 10 000 milliards de dollars à l’économie mondiale. Si les pays riches sont parvenus à limiter la casse, les plus pauvres se sont retrouvés en grande difficulté. Selon la Banque mondiale, un quart de milliard de personnes supplémentaires pourraient tomber dans la pauvreté à travers le monde.

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