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Antarctique : une créature insaisissable filmée pour la première fois après la rupture d’un iceberg

Galiteuthis glacialis

En janvier dernier, le détachement d’un iceberg dans l’ouest de l’Antarctique a offert aux chercheurs un aperçu unique de la faune locale, avec deux espèces de calmars des glaces filmées pour la première fois.

Galiteuthis glacialis

L’insaisissable Galiteuthis glacialis a été observé à une profondeur de 687 mètres, suite au vêlage de l’iceberg massif A-84, ayant exposé une partie du fond marin longtemps caché de la mer de Bellingshausen. Si la créature avait été identifiée pour la première fois en 1906 et une poignée de spécimens morts collectés et étudiés depuis, les images capturées par les équipes de l’Institut Schmidt pour l’océan constituent les premières observations d’un individu vivant.

Au cours de cette même expédition, ayant impliqué le navire de recherche Falkor et le submersible télécommandé SuBastian, Aaron Evans, Kat Bolstad et leurs collègues ont également pu filmer un juvénile de l’espèce Mesonychoteuthis hamiltoni.

Ces deux espèces de calmars des glaces possèdent un corps translucide et des structures semblables à des crochets qu’elles utilisent pour chasser dans les profondeurs glaciales et sombres des eaux antarctiques. Situées à l’extrémité des deux tentacules allongés de G. glacialis, elles bordent les huit bras de M. hamiltoni.

La principale caractéristique les distinguant est la taille qu’ils peuvent atteindre : alors que les calmars colossaux peuvent mesurer jusqu’à 7 mètres de long (pour un poids également impressionnant de 500 kilos) à l’âge adulte, les plus grands spécimens connus de G. glacialis ne dépassent pas une cinquantaine de centimètres.

Antarctique
— Harald Lang / Shutterstock.com

Une vie marine foisonnante

Au cours de ces sessions antarctiques, les chercheurs ont également eu l’occasion d’observer d’autres créatures des grands fonds, notamment des poissons de glace, des araignées de mer géantes et d’autres espèces de céphalopodes.

« Ces rencontres inoubliables nous rappellent que l’océan recèle encore bien des mystères », estime Jyotika Virmani, directrice exécutive de l’Institut Schmidt.

Début 2024, ses équipes avaient identifié quatre nouvelles espèces de pieuvres dans les profondeurs du Pacifique.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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