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Des députés britanniques ont dressé un rapport mettant en évidence le rapport entre l’exposition à la pollution de l’air et l’augmentation des infections et décès dus au coronavirus. En plus de présenter de nouvelles preuves attestant de l’existence de ce lien, les députés ont également fait des suggestions pour atténuer la pollution de l’air.

Les mesures de confinement ont réduit la pollution atmosphérique

D’après The Guardian, le confinement a fait baisser les niveaux de pollution de l’air à de nombreux endroits. Néanmoins, les députés déclarent dans leur rapport que des mesures doivent impérativement être adoptées pour maintenir cette pollution de l’air à un faible niveau.

Dans leur rapport, les députés britanniques proposent ainsi de poursuivre le travail à domicile et d’augmenter les pistes cyclables et les services de transports publics afin d’éviter les encombrements de la circulation. Le rapport, basé sur les déclarations de scientifiques, d’entreprises et d’autorités locales, propose également de supprimer progressivement la combustion du bois et du charbon dans les maisons, de déployer des zones d’air pur et de mettre en place un programme de mise à la casse pour les véhicules polluants.

Il est primordial d’éviter un autre pic d’infections

Le député Geraint Davies a déclaré qu’il était nécessaire de maintenir une qualité d’air pur à la sortie du confinement et non de provoquer « un deuxième pic accentué de Covid-19 parce que les gens montent dans leur voiture au lieu d’utiliser les transports en commun ou de travailler à domicile ».

Il a également déclaré que les mesures avancées dans le rapport sont similaires à celles adoptées pour respecter la distanciation sociale et limiter le risque d’infection. Il s’agit notamment de voyager moins et de limiter les contacts entre les personnes.

La pollution de l’air augmente les risques de contamination par voie respiratoire

Par ailleurs, le professeur Jonathan Grigg, de l’université Queen Mary de Londres, a renchéri en disant : « Certaines propositions peuvent être présentées immédiatement et aideront à garantir qu’un deuxième pic ne submerge pas le NHS. Tous participeront à fournir un air pur au cours des années suivantes pour assurer une meilleure santé publique et une plus grande résilience face aux futures pandémies. »

Ce professeur a d’ailleurs révélé que ses recherches en laboratoire avaient démontré que l’exposition, même à court terme, des cellules de nos voies respiratoires aux particules de pollution du trafic a pour effet d’augmenter le nombre de récepteurs ACE2. Or, c’est par ces récepteurs que le coronavirus pénètre dans le corps. La professeure Rachel Nethery, d’Harvard, soutient ainsi que « la pollution de l’air et le Covid-19 sont encore plus dangereux ensemble. Ces informations peuvent nous aider à nous préparer en encourageant les populations des zones à forte pollution atmosphérique à prendre des précautions supplémentaires et à allouer des ressources supplémentaires. »

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