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En première ligne face au coronavirus, 30 % des internes souffrent de stress post-traumatique

Surcharge de travail, manque d’encadrement... Les internes n'avaient pas l'expérience pour faire face à une telle situation

Le coronavirus a été une véritable épreuve pour le personnel médical. L’arrivée d’un nouveau virus, la surcharge de patients et les conditions de travail difficiles… Tous ces éléments ont déclenché des symptômes de stress chez les internes, comme le dévoile une étude.

Une entrée remarquée dans le monde du travail

Une étude publiée vendredi 22 mai par l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) s’alarme des conséquences du coronavirus sur la santé mentale de ces jeunes médecins. 30 % des interrogés (soit 1 interne sur 3) présentent des symptômes de stress post-traumatique. L’étude a été menée sur 892 médecins en formation entre le 20 mars et le 11 mai.

En effet, les internes ont connu une entrée dans le monde du travail très intense dans le cadre de leur stage de fin d’étude. Pour cette première vraie expérience, ces futurs médecins se sont retrouvés en première ligne face au coronavirus. Un virus jusqu’ici inconnu et qui a fait de gros dégâts en très peu de temps.

Coronavirus, internes
— wavebreakmedia / Shutterstock.com

Les résultats alarmants de l’étude

Les résultats de l’étude sont clairs sur ce point : « L’arrivée d’un virus inconnu, la réalisation de nouvelles prises en charge de patients dans des états graves, la surcharge de travail, le manque d’encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection ont accru le stress de ces jeunes professionnels. »

À la mi-mai, 47,1 % des sondés présentent des symptômes d’anxiété, 29,8 % ont des symptômes de stress post-traumatique et 18,4 % des symptômes dépressifs. L’Isni est inquiète : « Cauchemars, impression de ne pas arriver à faire face, ne pas pouvoir en parler, irritabilité, colère, anxiété, tristesse… Cette étude montre que ces symptômes sont très présents. »

Le coronavirus a été une épreuve très éprouvante pour le personnel médical. Il faut savoir que les internes représentent actuellement 44 % des médecins hospitaliers pour qui « l’épidémie a été très anxiogène », indique l’Isni.

Par Justine Dumont, le

Source: Sciences et avenir

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