Alors que l’été appelle à un certain relâchement, à des voyages et des fêtes, le coronavirus semble repartir de plus belle, et ce, partout dans le monde. De nouvelles mesures de restrictions sanitaires sont prises, alors qu’un vaccin n’est pas encore près d’être trouvé.
Une hausse des cas de contamination
Le coronavirus, qui a fait près de 650 000 morts, comme le rappelle Sciences et Avenir, semble repartir de plus belle. Ainsi, par exemple, mardi, 1 592 décès supplémentaires étaient attribués au Covid-19 aux États-Unis, un chiffre pas revu depuis la mi-mai. Face à cette menace, les gouvernements prennent des mesures plus ou moins drastiques pour contrer le virus.
Ainsi, en Belgique par exemple, des mesures ont été prises au niveau local, particulièrement à Anvers, où un couvre-feu a été instauré. Dans tout le pays, le télétravail est « fortement recommandé », les rassemblements privés limités à 10 personnes, et les habitants doivent faire leurs courses seuls et elles ne doivent pas durer plus de 30 minutes. Le royaume a même déconseillé certaines régions françaises à ses habitants. Parmi elles, l’Île-de-France et les Pays de la Loire sont classés en zone orange par le ministère belge des Affaires étrangères.
Expérimentations autour d’un vaccin
Le Royaume-Uni et l’Espagne imposent tous deux des quatorzaines à leurs ressortissants qui se rendraient dans l’autre pays. L’Espagne s’est plainte de cette décision, clamant être « un pays sûr ». En Arabie saoudite, le hajj, ou pèlerinage traditionnel à La Mecque, sera extrêmement réduit. En effet, seules 10 000 personnes seront autorisées à s’y rendre, contre 2,5 millions l’année dernière. D’autres pays ont décidé de renconfiner localement, comme l’Algérie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Vénézuela…
En France, Olivier Véran, ministre de la Santé, affirme qu’il ne s’agit pas d’une deuxième vague, mais « il ne faut pas lâcher » les efforts afin de l’éviter. Selon lui, « on est dans la poursuite d’une épidémie à plus ou moins bas bruit selon les pays et les villes concernées ». Alors que de nouveaux clusters émergent en France, notamment en Bretagne, les autorités locales décident de procéder à des mesures pour tenter d’endiguer la maladie. Ainsi, à Quiberon, dans le Morbihan, les plages sont interdites le soir et la nuit. Le ministre de la Santé appelle les Français, en particulier les plus jeunes, à plus de prudence. « C’est quand on se sent invulnérable qu’on prend le plus de risques », explique-t-il. « Il nous faut un vaccin », a-t-il ajouté.
Un vaccin expérimental va d’ailleurs être mis en place à partir de lundi, par la société américaine de biotechnologie Moderna. Selon Marie-Paul Kieny, virologue, vaccinologiste et directrice de recherche à l’INSERM, sur RTL, « il y aura plusieurs vaccins ». D’après elle, « le plus avancé est une société qui s’appelle AstraZeneca. Elle développe un vaccin dont les premières phases de développement ont été menées par l’université d’Oxford. » « Vraisemblablement, il y aura plusieurs vaccins, et certains auront peut-être des efficacités différentes chez les personnes âgées, détaille par ailleurs la vaccinologiste. Certains agiront plus ou moins vite. Certains seront plus réactogènes, c’est-à-dire des vaccins qui provoquent un peu de fièvre. Il va falloir au fur et à mesure que les résultats de ces vaccins soient disponibles pour trouver quel vaccin est le plus adapté pour chaque population », poursuit-elle. Le problème, c’est la résistance des Français aux vaccins. « Les Français sont en général vaccinosceptiques », explique-t-elle. « La vaccination des enfants était tombée tellement bas que le gouvernement a été obligé de rendre obligatoires les 11 vaccins de l’enfant. Cela montre bien qu’il y a un problème. Il va falloir expliquer comment sont faits ces vaccins. »
Par Marine Guichard, le
Source: Sciences et avenir
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