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La collaboration avec les robots sera inévitable à l’avenir, sauf pour les femmes

L'automatisation est en train de bouleverser l'avenir du travail

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— Blue Planet Studio / Shutterstock.com

L’avenir du travail est dans une phase de transformation radicale. Entre les avancées technologiques ouvrant la voie à l’automatisation et les changements rapides induits par la pandémie de Covid-19, les contours du monde du travail de demain restent flous et incertains. Une chose semble certaine : le paysage du travail sera très différent de la situation actuelle et aura un impact différent sur les hommes et les femmes.

L’héritage de l’histoire

L’histoire du travail et de l’automatisation est une saga d’anticipations non réalisées et de pressions accrues sur les travailleurs. John Maynard Keynes avait prédit en 1930 que le temps de travail serait réduit à 15 heures par semaine grâce aux progrès technologiques. Au lieu de cela, le monde a vu une augmentation de la charge de travail, la plupart des individus travaillant en moyenne 42,5 heures par semaine.

Dans les années 1980, les dirigeants ont pu exiger davantage de leurs collaborateurs, qui risquaient de perdre leur emploi au profit de concurrents en raison de l’informatisation et de la mondialisation. La pression s’en est trouvée accrue. Ce surmenage a des conséquences négatives prouvées, augmentant les risques d’épuisement, de stress, de maladies cardiaques et même de réduction de l’espérance de vie. 

Malgré cela, la tendance au surmenage a perduré, exacerbée pendant la période de la pandémie de Covid-19. Ceux qui travaillaient à domicile ont effectué en moyenne six heures supplémentaires non payées chaque semaine, un chiffre qui souligne l’ampleur du problème.

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— © Mixabest / Wikimedia Commons

L’impact du Covid-19

La pandémie de Covid-19 a agi comme un catalyseur pour l’automatisation, particulièrement dans les secteurs nécessitant une proximité physique. Les industries se tournent de plus en plus vers l’automatisation et l’intelligence artificielle pour maintenir leurs opérations en réduisant le contact humain. 

Les économistes Carl Frey et Michael Osborne, tous deux de l’université d’Oxford, prévoient une automatisation massive dans les prochaines décennies, avec une perte prévue de 40 % des emplois actuels d’ici 2050. Tandis que le cabinet de conseil en gestion McKinsey avance le chiffre de 50 %.

Malgré cette vague d’automatisation, certaines professions résistent, en particulier celles impliquant des interactions sociales complexes et une créativité importante. Des tâches spécifiques et variées telles que l’enseignement et les soins infirmiers restent hors de portée de l’automatisation pour l’instant.

Les femmes et l’automatisation

L’automatisation semble avoir un impact différent selon le genre. Les secteurs traditionnellement dominés par les femmes semblent résister à la vague d’automatisation. Les robots, en dépit de leur sophistication croissante, ne peuvent pas encore gérer des tâches complexes et diversifiées. 

Selon Frey et Osborne, les tâches de nettoyage sont également concernées, car les nettoyeurs sont confrontés à un large éventail d’objets uniques qu’ils doivent traiter de différentes manières.

Cela laisse entrevoir une éventuelle résilience des emplois à dominance féminine face à l’automatisation, même si d’autres défis subsistent. Selon l’Office des statistiques nationales (ONS), les femmes continuent d’assumer la majorité des tâches non rémunérées et 40 % des tâches ménagères, une tendance qui ne semble pas près de changer avec l’augmentation de l’automatisation.

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Vers un avenir incertain

La transition vers l’avenir du travail, marquée par l’automatisation et les changements induits par la pandémie, n’est pas un chemin linéaire. Selon McKinsey, près de 60 % des professions ont un tiers de leurs tâches qui pourraient être automatisées, ce qui nécessiterait des changements importants dans la façon de travailler.

Bien que l’automatisation promette de remodeler le paysage du travail, créant et supprimant des emplois, elle génère aussi des inégalités et des incertitudes. Le cabinet PricewaterhouseCoopers estime que bien que 7 millions d’emplois seront perdus au profit de l’IA dans les deux prochaines décennies, 7,2 millions de nouveaux emplois seront également créés.

La nature exacte de ces nouveaux emplois demeure inconnue, tout comme l’impact à long terme de l’automatisation sur les divers secteurs et groupes démographiques. Dans ce contexte, la capacité d’adaptation et de reconversion des travailleurs sera essentielle pour naviguer dans le futur du travail incertain et en constante évolution.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Science Focus

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  • les femmes ne sont pas les seules à pouvoir faire le ménage, discrimination encore une fois, les hommes ont deux mains eux aussi et peuvent passer le balai, monde patriarcal de merde , ou la femme est mise au second plan, c’est à vomir