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Après 35 ans de mystère, le code Kryptos de la CIA aurait été résolu

Quand l'art rencontre l'espionnage

Code Kryptos
— © Jim Sanborn / Wikimedia Commons

Depuis plus de trois décennies, un code secret défie les plus grands esprits à l’extérieur du siège de la CIA. Gravé sur une sculpture en cuivre baptisée Kryptos, ce message crypté a fasciné cryptographes, espions et passionnés de mystères à travers le monde. Mais un récent rebondissement pourrait bien bouleverser 35 ans d’énigme, sans pour autant la résoudre complètement. Explications.

Le secret le mieux gardé de la CIA

Installée en 1990 devant la cafétéria du siège de la CIA à Langley, Virginie, Kryptos est une œuvre d’art signée Jim Sanborn. Elle se compose d’une immense plaque de cuivre ondulée, recouverte de centaines de lettres apparemment aléatoires.

Derrière ce chaos apparent se cachent plusieurs messages cryptés, dissimulés grâce à des techniques de chiffrement variées. Trois d’entre eux, K1, K2 et K3, ont été décodés au fil du temps. Mais la quatrième section, K4, est restée indéchiffrable pendant près de 35 ans, au point de devenir l’un des mystères cryptographiques les plus célèbres au monde.

Jim Sanborn avait même révélé qu’un cinquième message, K5, ne pourrait être résolu qu’après la découverte du quatrième.

Une révélation inattendue dans les archives

En septembre 2025, alors que Jim Sanborn s’apprêtait à vendre la solution du puzzle aux enchères, un rebondissement a eu lieu. Deux chercheurs indépendants, Jarett Kobek et Richard Byrne, ont affirmé avoir mis la main sur le texte déchiffré de K4.

En fouillant dans les Archives de l’art américain de la Smithsonian Institution, ils auraient découvert par hasard un document portant l’indication « K4 » et contenant le fameux texte en clair.

« Il n’y a aucune chance sur Terre que ce soit une solution cryptographique, et nous ne l’avons jamais prétendu », a précisé Jarett Kobek, soulignant que la découverte résulte davantage d’une erreur d’archivage que d’un exploit mathématique.

Le mystère reste entier

Peu après cette découverte, le Smithsonian a décidé de sceller les archives jusqu’en 2075, invoquant la protection de la propriété intellectuelle de l’artiste. Les deux chercheurs ont promis de ne rien révéler, sous peine de poursuites judiciaires de la part de la maison de ventes RR Auction.

Malgré tout, une question demeure : même si le texte de K4 a été retrouvé, la méthode utilisée pour le coder reste inconnue. « S’ils n’ont pas la méthode, le problème n’est pas résolu », rappelle Elonka Dunin, l’une des principales expertes mondiales sur Kryptos.

Ainsi, plus de trois décennies après son installation, Kryptos garde encore une part de son secret. Et peut-être que le véritable mystère n’est pas tant ce que dit le message que la manière dont il a été écrit.

Par ailleurs, la CIA a tenté d’espionner les Soviétiques… avec des chats.

Par Cécile Breton, le

Source: IFL Science

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