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Une clé USB trouvée dans les déjections d’un léopard de mer : un cas plus inquiétant qu’amusant

L’inconscience humaine peut avoir de terribles conséquences sur le monde animal. Chaque année, des milliers de déchets sont retrouvés dans l’estomac de tortues, de baleines et autres animaux marins… Cependant, des chercheurs ne s’attendaient pas à retrouver dans les déjections d’un léopard de mer une clé USB… toujours en état de marche !

 

UNE TROUVAILLE INSOLITE

Le 5 février dernier, la scientifique Krista Hupman ne s’attendait pas à trouver un objet de notre quotidien dans les déjections d’un léopard de mer. Cette chercheuse travaillant pour le National Institute of Water and Atmospheric Research (Niwa) de Nouvelle-Zélande se préparait à analyser le contenu de déjections congelées en novembre dernier et ramassées à Oreti Beach.

À la demande d’un vétérinaire, les déjections avaient été prélevées car elles appartenaient à un léopard de mer malade qui s’était aventuré sur la côte. Les spécialistes voulaient étudier son contenu pour voir si son alimentation avait évolué… Il se trouve que l’animal avait mangé une clé USB restée intacte lors du processus de digestion.

© Wikimédia / Godot13

 

UN APPEL POUR RETROUVER LE PROPRIÉTAIRE DE LA CLÉ USB

La clé avait beau paraître intacte, les chercheurs étaient curieux de voir si elle fonctionnait toujours. Après l’avoir laissé séchée, ils l’ont branchée et ont découvert avec surprise son contenu : elle renferme, entre autres, des photos de lions de mer et quelques vidéos. L’une d’entre elles a d’ailleurs retenu leur attention.

Sur celle-ci, on peut voir la partie avant d’un kayak bleu filmé par celui qu’on suppose être le propriétaire de la clé. Depuis le visionnage, un appel a été lancé sur Twitter par la Niwa pour retrouver la personne à qui appartient la clé, avec en pièce jointe la vidéo en question.

 

UN CAS INQUIÉTANT MAIS LOIN D’ÊTRE ISOLÉ

Si l’histoire peut prêter à sourire, elle est avant tout un témoignage supplémentaire des méfaits de la pollution humaine sur les animaux. Jodie Warren, une volontaire qui a collecté l’échantillon au centre de cette affaire, a déclaré trouver « très inquiétant de voir que des animaux vivant en Antarctique peuvent ingérer de tels objets en plastique ».

Le cas de ce léopard de mer est d’ailleurs loin d’être isolé. D’autres animaux ont beaucoup moins de chance et sont retrouvés morts avec des quantités impressionnantes de déchets dans le corps. Parmi les cas les plus récents, on trouve notamment un cachalot échoué sur une plage et dont l’estomac contenait près de 6 kg de plastiques divers.

© Pixabay

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