Publié de 2001 à 2014 par Shueisha, Claymore est rapidement devenu un manga à ne pas louper. Écrite par Norihiro Yagi, l’œuvre a ensuite eu droit à une adaptation en anime qui n’a fait que redoubler le succès de la franchise et lui permettant de jouir d’une renommée internationale. Retour sur l’histoire sombre et violente de Claymore !
Norihiro Yagi est né en 1968 à Okinawa et commença à dessiner des mangas à 32 ans. Il publie un one-shot en 1990 : Undeadman. L’oeuvre lui permet de remporter l’Akatsuka Award et apparaît dans le Monthly Shonen Jump. Il prépare rapidement Angel Densetsu, qui sera son premier manga dès 1992 jusqu’à la fin de la publication en 2000. Dès l’année suivante, il rompt avec la comédie de son premier manga et écrit Claymore, où des démons attaquent les villages d’un univers médiéval et des guerrières doivent les chasser.
Qu’est-ce qui se cache derrière le nom de Claymore ? Hors de l’univers du manga, une Claymore est une grande et large épée maniée à deux mains utilisée par les Highlanders, des guerriers écossais traditionnels divisés en clans. Apparues au début du XIVe siècle, elles mesurent environ 1,30 mètre et sont principalement connues pour leur puissance dévastatrice lorsqu’elles sont portées par quelqu’un apte à la diriger correctement. Dans le monde du manga, elles font à la fois référence aux épées que portent les guerrières, mais également à ces dernières.
Les Claymores sont donc principalement là pour combattre les Yoma, des démons qui sévissent à la surface de la planète, se nourrissent de chair et de sang humain et peuvent changer d’apparence pour avoir l’air d’un homme ou d’une femme. Ils sont le résultat d’une union entre un humain et un asarakam, des êtres reliés aux dragons. Dotés d’une force et d’une vitesse incroyable, ils peuvent également se régénérer afin de reprendre le combat même après de graves blessures. Divisés en plusieurs catégories plus ou moins dangereuses, même les plus faibles d’entre eux sont bien trop puissants pour être tués par les humains.
Afin de combattre le fléau des démons, un groupe nommé l’Organisation a fabriqué les Claymores : mi-humaines, mi-démons. Un hybride entre un yoma et des gènes humains. Elles ne sont pas nécessairement plus puissantes qu’un démon étant donné qu’elles ne le sont qu’à moitié, mais la part d’humanité leur permet d’être plus aptes à l’entraînement et à la discipline, leur conférant après de longues années une maitrise sans pareille de leur arme et des techniques de combat. C’est grâce à cela et à leur intelligence supérieure que les Claymores parviennent à défaire les démons. Enfin, quand tout se passe bien.
L’Organisation en question est l’un des grands points de l’intrigue du manga. Lorsqu’un village est attaqué par un démon, un message est envoyé à l’Organisation qui enverra une ou plusieurs Claymores. Une fois la besogne faite, le mercenaire reçoit sa récompense. Si un village ne peut payer, l’Organisation ne l’aidera plus, ou ira même jusqu’à se venger en envoyant de nouveaux démons vers le village en question. C’est également ce groupe qui se charge de l’instruction sévère et cruelle des Claymores afin de les tester dès le plus jeune âge. Au total, l’Organisation compte 47 Claymores. Si, à l’origine, il y avait des Claymores masculins, tous les survivants sont des mercenaires féminins.
Parmi elles, notre héroïne : Clare. Elle porte le numéro 47 et a la particularité d’être le résultat de l’union entre une Claymore et un humain et non d’un démon. C’est pour cette raison qu’elle est considérée comme la plus faible de l’Organisation. Enfant, ses parents sont tués par un démon prenant l’apparence de son frère. Après plusieurs péripéties toutes plus cruelles et tristes les unes que les autres, elle est sauvée par Thérèse, la Claymore la plus forte de toute l’histoire de l’Organisation et portant le numéro 1. Souvent considéré comme le personnage le plus puissant de la franchise, c’est aussi l’un des préférés des fans.
Après 27 volumes, l’histoire qui avait commencé en 2001 se termine. L’anime, en revanche, n’a commencé qu’en 2006. La qualité suit celle du manga, avec les mêmes faiblesses, notamment au niveau des dialogues et de la narration, mais aussi les mêmes forces avec des scènes de combat violentes et dynamiques, dont l’effet est amplifié grâce à une animation impeccable. Concernant l’histoire, l’anime suit le manga plus ou moins pas à pas pendant les deux premiers tiers, mais offre une fin alternative qui divise les fans qui préfèrent en général privilégier le canon de l’histoire du manga.
Claymore ne manque pas de violence. Et ce qui manque parfois en dialogues ou en profondeur des personnages est largement rattrapé par le dynamisme de l’action et le style épuré des dessins. Un vrai bonheur à lire ou à regarder pour une oeuvre qui, si elle reste classée comme shonen, se rapproche de l’univers du seinen par sa maturité. Avez-vous déjà lu ou regardé Claymore ?