En dépit de décennies de recherches, nous n’avons toujours pas identifié de preuves tangibles de la présence de vie extraterrestre avancée dans le cosmos. Ce que plusieurs facteurs pourraient expliquer.
Des civilisations aliens incapables d’échapper à la gravité de leur planète
Compte tenu de l’immensité de l’Univers, de son âge et du nombre écrasant d’étoiles qu’il abrite, comment se fait-il que nous n’ayons jusqu’à présent trouvé aucun signe de l’existence de civilisations extraterrestres et pourquoi n’ont-elles pas pris contact avec nous ? Depuis que cette question fondamentale a été posée par le physicien Enrico Fermi en 1950, différentes théories, parfois farfelues, ont été proposées.
Dans un récent article publié dans le Journal of the British Interplanetary Society, Elio Quiroga, de l’Universidad del Atlántico Medio en Espagne, a identifié plusieurs scénarios qui empêcheraient de potentielles civilisations extraterrestres intelligentes de quitter leur planète ou de communiquer avec d’autres.
D’après le chercheur espagnol, certains mondes seraient tout simplement trop grands, et présenteraient une gravité écrasante à laquelle leurs résidents ne pourraient échapper. À titre de comparaison, une vitesse de 11 kilomètres par seconde (soit 40 270 kilomètres par heure) est nécessaire pour « vaincre » l’attraction terrestre et atteindre l’espace. Ce qui implique des engins lourds, des systèmes de propulsion puissants et une énorme quantité de carburant.
Outre l’impossibilité de quitter physiquement sa propre planète, cette caractéristique sous-entendrait également que des systèmes de communication par satellite ou des télescopes spatiaux puissants ne pourraient être lancés. « Pour certaines de ces civilisations, les vols spatiaux, même suborbitaux, seraient potentiellement inconcevables », estime Quiroga.
Mondes océaniques et systèmes binaires
Sur les planètes océaniques, ou mondes hycéens, la création d’équipements permettant de communiquer sur de longues distances pourrait être quasiment impossible, si tant est que les extraterrestres ressentent le besoin de développer de telles technologies.
« Dans un monde sous-marin constitué d’eau ou de méthane liquide, où les signaux sonores peuvent être entendus à des centaines de kilomètres, la communication entre les individus pourrait être possible sans qu’il soit nécessaire d’utiliser des systèmes de communication avancés », explique Quiroga. En conséquence, les télécommunications, telles que nous les concevons, pourraient ne jamais émerger sur un tel monde, même s’il abritait une civilisation avancée.
Si d’autres planètes « bocaux » pourraient être présentes à l’intérieur de systèmes binaires, où un jour perpétuel masquerait les étoiles, la présence d’une couverture nuageuse ou d’une atmosphère trop épaisse limiterait également probablement le désir de leurs résidents d’explorer le cosmos.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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