baleines
© GRID-Arendal / Flickr

Les mélodies envoûtantes des baleines captivent les humains depuis des siècles. Mais le mécanisme derrière ces chants sous-marins est resté une énigme scientifique de longue date. Après des années de recherches, des scientifiques ont enfin découvert l’arme secrète de l’arsenal vocal de ces cétacés.

Les chants emblématiques des baleines

Les cétacés à fanons – comme les baleines à bosse et les baleines bleues – sont non seulement connus pour leur taille immense et leur mécanisme d’alimentation par filtre, mais aussi pour leur système de communication vocale fascinant. Ces animaux produisent des sons principalement pour la socialisation, la navigation et éventuellement l’attraction d’un partenaire. Parmi les différentes espèces de baleines à fanons, les plus réputées pour leurs vocalisations sont les baleines à bosse.

Elles sont célèbres pour leurs chants complexes et envoûtants, qui peuvent durer jusqu’à 20 minutes et qui feraient partie de leurs rituels d’accouplement. Ces chants consistent en des séquences répétées de gémissements, de cris et de hurlements et sont considérés comme propres à des populations spécifiques, servant d’identifiant culturel entre différents groupes. Alors que les scientifiques étudient continuellement ces vocalisations depuis plusieurs années, ils ignoraient jusqu’à présent quels étaient les mécanismes derrière ces chants sous-marins.

Un mécanisme unique

Dans une nouvelle étude réalisée par les chercheurs de l’université du Danemark du Sud, il a enfin été découvert comment fonctionnent les chants des baleines. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature, les baleines bleues et les autres cétacés à fanons utilisent une boîte vocale anatomiquement modifiée pour leurs vocalisations sous-marines. Notons qu’auparavant, les scientifiques pensaient que ces créatures produisaient du son de la même manière que les humains, en passant de l’air à travers leurs cordes vocales. Ce n’est cependant pas le cas.

Au lieu de cela, ces grands cétacés génèrent du son en poussant l’air entre un pli tissulaire et un coussinet graisseux dans leur larynx, provoquant des vibrations qui produisent leurs chants emblématiques. Pour aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont étudié les boîtes vocales – ou larynx – de trois cétacés à fanons (une baleine à bosse, une baleine de Minke et un rorqual boréal) morts et échoués. En laboratoire, les scientifiques ont soufflé de l’air dans les boîtes vocales dans des conditions contrôlées pour voir quels tissus pouvaient vibrer. Ils ont également développé un modèle informatique tridimensionnel du larynx des baleines pour simuler l’effet des contractions musculaires sur le son.

Ils ont constaté que, contrairement aux humains et aux autres mammifères, les cétacés à fanons n’ont ni dents ni cordes vocales. Au lieu de cela, dans leurs boîtes vocales, ils ont un tissu en forme de « U » qui leur permet de respirer d’énormes quantités d’air et un grand coussin de graisse et de muscles que l’on ne voit pas chez d’autres espèces animales. Les chercheurs ont expliqué que cette modification de leur larynx leur permet de vocaliser sous l’eau tout en protégeant leurs voies respiratoires de l’étouffement et de la noyade. Par ailleurs, une baleine souffrant de scoliose a été filmée en Espagne.

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