cerveau souvenirs
Une image de l’hippocampe prise avec un microscope. L’hippocampe est une région cérébrale clé pour la formation de la mémoire. © NIH Image Gallery / Flickr

Chacun de nous possède des souvenirs, qu’ils soient heureux, malheureux, importants ou insignifiants. En fait, les souvenirs sont comme des données que nous stockons dans notre cerveau. Mais notre cerveau ne fonctionne pas comme un appareil de stockage mécanique. Il serait donc intéressant de savoir comment le cerveau stocke les souvenirs.

Comment se forme un souvenir dans le cerveau ?

La mémoire est la capacité du cerveau à conserver les événements passés ou en cours, ainsi que les différentes informations sous forme de souvenirs, afin qu’ils puissent être utilisés à l’avenir, au moment où on en a besoin. La mémoire est une partie essentielle de notre cerveau, mais aussi de notre être, puisqu’il s’agit de l’une des bases de notre identité et de l’histoire de notre vie. Et même si la mémoire peut nous sembler acquise, c’est quelque chose que l’on peut perdre suite à un dommage au cerveau, en raison d’un accident ou de certaines maladies.

Pour cette raison, de nombreuses études ont été réalisées et continuent d’être menées sur la mémoire et sur la manière dont les souvenirs sont stockés par le cerveau. Ainsi, si certains inconnus persistent sur cette merveille qu’est la mémoire, nous en savons assez pour affirmer qu’à la création de chaque nouveau souvenir, le cerveau humain se remodèle. Plus précisément, lorsqu’un souvenir est créé, l’information circule du cortex – la partie du cerveau la plus riche en cellules nerveuses – vers l’hippocampe.

Cette circulation se fait notamment à travers les synapses, de minuscules espaces entre les cellules du cerveau. Et durant ce processus, les cellules cérébrales – les neurones – communiquent également entre elles grâce à des réactions électrochimiques. Cela signifie que des changements dans les charges électriques des cellules se produisent pour déclencher la libération de substances chimiques appelées neurotransmetteurs à travers les synapses. Les neurotransmetteurs sont ensuite absorbés par le neurone où ils déclenchent d’autres changements électriques dans les cellules.

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© NIH Image Gallery / Flickr

Les différentes zones de stockage des souvenirs dans le cerveau

Cette stimulation continuelle est essentielle pour renforcer les réseaux neuronaux et faciliter la création et la mémorisation des souvenirs. Par ailleurs, tout ce balai compliqué tourne autour de l’hippocampe, le point central de commutation et de stockage des souvenirs dans le cerveau. Ainsi, si les souvenirs circulent du cortex à l’hippocampe, lorsqu’on fait remonter un souvenir, l’information circule en sens inverse. Mais l’hippocampe n’est pas la seule partie du cerveau qui sert de stockage au souvenir.

Le stockage de la mémoire à long terme du cerveau se situe notamment au niveau du néocortex, la zone externe du cerveau qui se charge de la perception de l’environnement, de l’élaboration de réponses motrices aux stimuli externes et des fonctions cognitives. L’amygdale du cerveau, une région du cerveau humain en forme d’amande qui se trouve à côté de l’hippocampe, joue également un rôle dans la mémoire. Cette zone du cerveau aide notamment à traiter les émotions, des émotions essentielles aux souvenirs.

Les ganglions de la base et le cervelet jouent également un rôle dans le stockage des souvenirs, notamment pour la gestion de la mémoire motrice nécessaire pour l’application des savoir-faire, des habiletés gestuelles, des habitudes sensori-motrices et des automatismes inconscients. Il y a également le cortex préfrontal qui aide à la mémoire de travail, c’est-à-dire une petite quantité d’informations qui peuvent être gardées à l’esprit et utilisées dans l’exécution de tâches cognitives.

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