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Des chercheurs américains ont récemment étudié l’activation des cellules neuronales particulières chez la souris, et découvert un phénomène impliquant la réinitialisation de leur boussole cérébrale interne lorsqu’elles étaient désorientées.

Éclairer le fonctionnement de notre boussole cérébrale interne

Les cellules HD, qui n’ont été découvertes chez le rat qu’en 1983, seraient communes à tous les mammifères. Ces neurones sont situés dans plusieurs régions du cerveau et leur activité varie en fonction des mouvements de la tête. Ce n’est que grâce aux progrès récents de la technologie d’enregistrement neuronal que les chercheurs ont pu étudier correctement leur comportement.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, une équipe de scientifiques de l’université McGill a étudié l’activité neuronale de souris placées sur une scène circulaire à l’intérieur d’un dôme de réalité virtuelle à 360 degrés. Ce, afin de mieux cerner l’influence d’un environnement visuel changeant sur notre cerveau. « C’est comme s’il disposait d’un mécanisme de réinitialisation permettant une réorientation rapide de sa boussole interne dans des situations confuses », résume Zaki Ajabi, co-auteur de la nouvelle étude.

Selon l’équipe, ces nouvelles connaissances sur une partie du cerveau complexe et peu étudiée offrent un aperçu précieux de la façon dont celui-ci se recalibre dans des environnements changeants. Un processus connu pour être altéré chez les personnes souffrant de démence.

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« L’un des premiers symptômes cognitifs déclarés de la maladie d’Alzheimer est le fait de se sentir désorienté et perdu, même dans des environnements familiers », soulignent les chercheurs, qui espèrent qu’une meilleure compréhension du fonctionnement de notre boussole interne permettra de détecter plus tôt les défaillances du système et même de traiter cet aspect de la neurodégénérescence.

Une expérience pertinente pour les humains

Les chercheurs ajoutent que même si les animaux ont été exposés à une expérience visuelle non naturelle, celle-ci s’avère pertinente pour les humains et « pourrait éventuellement expliquer comment les systèmes de réalité virtuelle peuvent facilement manipuler notre sens de l’orientation ».

« Ce travail est un bel exemple de la manière dont les approches expérimentales et informatiques peuvent, ensemble, faire progresser notre compréhension de l’activité cérébrale qui régit le comportement », conclut Xue-Xin Wei, neuroscientifique informatique et professeur adjoint à l’université du Texas.

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