Aller au contenu principal

Première mondiale : Un défunt a été enterré dans un cercueil fait avec des champignons aux Pays-Bas

Le cercueil permet au corps de se décomposer plus rapidement et améliore la fertilité et la bonne santé des sols

— Antisakrum / Shutterstock.com

Malheureusement, la mort d’une personne n’est pas toujours très écologique. Mais un inventeur néerlandais a voulu remédier à ce problème en créant un « cercueil vivant ». Grâce à cette invention, un cadavre peut être décomposé beaucoup plus rapidement.

Un cercueil écologique qui permet à l’être humain de ne plus finir en déchet, mais en compost

Le chercheur de l’université de technologie de Delft, Bob Hendrikx, et sa start-up Loop ont créé le « Living Cocoon », un cercueil en mycélium et en copeaux de bois qui aide les corps à se décomposer plus rapidement tout en améliorant le sol environnant. De manière générale, un cadavre met environ une dizaine d’années à se décomposer complètement. Mais grâce au Living Cocoon, cela ne prendra plus qu’environ deux à trois ans. Par ailleurs, le cercueil lui-même disparaîtra entre 30 et 45 jours. « Le Living Cocoon permet aux gens de redevenir un avec la nature et d’enrichir le sol au lieu de le polluer », a expliqué Hendrikx à Dutch News.

Quant à savoir comment c’est possible, l’inventeur a expliqué que le mycélium – qui est l’appareil végétatif d’un champignon qui pousse généralement sous terre – accélère la décomposition des polymères biologiques pour nourrir le champignon en sécrétant des enzymes. Ainsi, le mycélium facilite la décomposition tout en neutralisant les toxines et en libérant du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, faisant ainsi du cercueil un « recycleur de la nature ». « Le mycélium est constamment à la recherche de déchets – pétrole, plastique, métaux, autres polluants – et les convertit en nutriments pour l’environnement », a expliqué Hendrikx.

« Ce cercueil signifie que nous nourrissons réellement la terre avec nos corps. Nous sommes des nutriments, pas des déchets », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il est également possible d’aller encore plus loin dans la transition écologique d’un décès. L’inventeur a expliqué que des graines peuvent y être ajoutées afin que le défunt ou ses proches puissent choisir quelle plante il va devenir après la mort. Les premières funérailles avec le cercueil ont eu lieu la semaine dernière après plusieurs mois de perfectionnement.

Un cercueil moins polluant et moins cher que les cercueils habituels

À seulement 26 ans, Hendrikx est fier de sa création qui est la première en son genre. L’inspiration pour le Living Cocoon lui est notamment venue lorsqu’il a présenté un concept de maison d’habitation vivante lors de la Dutch Design Week 2019. Quand quelqu’un lui a demandé ce qui se passerait si le corps de sa grand-mère était laissé à l’intérieur de la maison, il a eu un déclic. « J’ai pensé : que se passerait-il si nous, les humains, commençons à ne plus travailler avec des matériaux morts, mais avec des matériaux vivants ? Nous deviendrions non seulement moins parasites, mais nous pourrions également commencer à explorer les propriétés des matériaux super cool », a expliqué Hendrikx à Bored Panda.

Hendrikx a étroitement collaboré avec l’université de Delft et les coopératives funéraires CUVO et De Laatste Eer pour la conception, la production et la commercialisation de son invention. Le concept est encore à améliorer parce que sa fabrication est assez lente, diminuant ainsi la disponibilité du produit pour les clients. Pour l’instant, le cercueil est uniquement vendu par les deux services funéraires pour 1 500 euros pièce – un prix plus abordable que les cercueils traditionnels. Jusqu’à présent, les entreprises ont réussi à vendre environ une dizaine de cercueils, mais Hendrikx est confiant quant à la réussite financière de son projet.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • je souhaiterais savoir combien d’urnes funeraires pouvons nous mettre ds un emplacement de 3 personnes dont deux y sont depuis plus de 30 ans