Aller au contenu principal

Ce dinosaure est mort il y a 70 millions d’années… mais il pourrait sauver votre vie demain

Fossile complet d’un dinosaure préhistorique parfaitement conservé dans la roche, vu de dessus
Fossile exceptionnellement bien conservé d’un dinosaure du Crétacé, dont les tissus mous ont permis d’identifier des traces de protéines liées au cancer.

Et si le secret pour vaincre le cancer se cachait dans les os d’un dinosaure ? Ce n’est pas de la science-fiction. C’est, au contraire, une hypothèse sérieuse née d’une découverte étonnante. Des tissus mous fossilisés, vieux de 70 millions d’années, contiendraient encore des protéines liées à des tumeurs. Ainsi, ce dinosaure — un Telmatosaurus transsylvanicus — pourrait encore influencer notre avenir.

Ce dinosaure portait déjà les marques du cancer il y a 70 millions d’années

Lorsque des chercheurs ont observé un fossile du Crétacé au microscope électronique, ils ne s’attendaient pas à une telle révélation. Et pourtant, dans les os de ce dinosaure herbivore, ils ont découvert des structures évoquant des globules rouges. En parallèle, ils ont identifié des biomarqueurs potentiels : protéines anciennes, résidus biologiques, et même des traces compatibles avec une tumeur.

Déjà en 2016, une première étude avait mis en évidence une tumeur bénigne sur ce spécimen. Cette nouvelle analyse, plus poussée, renforce l’idée que certaines maladies modernes, telles que le cancer, sont en réalité très anciennes. En effet, elles pourraient avoir émergé bien avant l’apparition de l’espèce humaine.

Contrairement à l’ADN, trop fragile pour survivre aux millénaires, ces protéines fossiles résistent mieux au temps. Leur conservation est facilitée par la structure minérale des os, ce qui en fait aujourd’hui une ressource précieuse pour les chercheurs.

Le corps des dinosaures inspire déjà la médecine du futur

Alors, pourquoi prêter autant d’attention à ces créatures disparues ? Tout simplement parce que leur biologie unique pourrait nous fournir des clés pour comprendre — et traiter — certaines pathologies. En effet, les dinosaures vivaient longtemps, dans des conditions souvent extrêmes. Ils ont donc probablement développé des mécanismes de défense sophistiqués, y compris contre les tumeurs.

Désormais, les scientifiques utilisent des techniques de pointe, telles que la spectrométrie de masse, pour analyser ces protéines fossilisées. Même partiellement altérées, elles conservent une signature biologique exploitable. Ainsi, elles deviennent un pont entre passé et futur médical.

Par ailleurs, les similitudes entre ces molécules anciennes et certaines protéines humaines sont troublantes. Cela suggère que des processus cellulaires fondamentaux ont traversé les ères. Par conséquent, ces protéines pourraient bien inspirer de nouvelles approches thérapeutiques.

Les chercheurs plaident donc pour une meilleure conservation des tissus mous dans les collections paléontologiques. Ces éléments, longtemps négligés, sont désormais perçus comme des pièces maîtresses pour les découvertes de demain.

Ce que les dinosaures nous murmurent encore à l’oreille

On les pensait muets, enfermés dans la pierre, condamnés à n’être que de vieilles légendes. Pourtant, les dinosaures nous parlent encore. Certes, pas avec des mots. Mais à travers leurs os. Par les protéines fossiles qu’ils nous ont léguées.

Ils nous rappellent une vérité étonnante : le cancer n’est pas une invention moderne, c’est ce que révèle le journal Biology, mais une réalité biologique ancrée dans l’évolution. Ainsi, les traces qu’ils ont laissées peuvent encore nous aider à mieux comprendre — et peut-être à mieux soigner.

En fin de compte, il s’agit d’une revanche du temps. Une démonstration que la science du passé peut nourrir la médecine du futur. Rien ne meurt vraiment tant qu’on continue d’apprendre. Et dans les entrailles de la Terre, il se pourrait bien que ce soit l’avenir que nous exhumions.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *