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De nos jours, de plus en plus de couples mariés décident de divorcer, et c’est une tendance qui a en fait commencé dans les années 1950. Si les taux de divorce ont autant augmenté au cours des dernières décennies, ce n’est nullement dû au hasard, mais à divers facteurs sociaux et économiques.

Une vision d’ensemble du divorce depuis les années 1950

Dans notre société actuelle, bien que le divorce soit encore entouré de nombreux préjugés, il est de plus en plus choisi par des couples dont le mariage ne fonctionne pas comme ils l’espéraient au moment de passer à l’acte. S’il n’y a plus rien d’étonnant à ce qu’un couple divorce de nos jours, c’était loin d’être le cas auparavant. En effet, on peut remarquer que les couples appartenant aux générations passées ont eu plus de mal à accepter le divorce. Et plus on remonte dans le temps, plus cela semble vrai.

En fait, d’après les statistiques, les taux de divorce ont commencé à monter en flèche à partir des années 1960. La question est de savoir ce qui a changé pour que le divorce devienne une pratique aussi courante. Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’université Stanford ont apporté des réponses à cette question. Dans un papier publié dans la revue Journal of Marriage and Family, les chercheurs ont notamment identifié les facteurs prédictifs du divorce depuis les années 1950 jusque dans les années 2010.

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Race, éducation et situation familiale influencent les chances de divorcer un jour

Pour déterminer ces facteurs, les chercheurs ont étudié des données recueillies entre 1973 et 2017 auprès de plus de 47 000 femmes américaines âgées de 15 à 44 ans. Notons que plus de 14 000 de ces femmes ont vécu un divorce. L’une des révélations les plus significatives de l’étude concerne la relation entre la race et la dissolution du mariage. Initialement, les chercheurs ont observé une convergence des taux de divorce entre les femmes noires et non noires entre les années 1950 et les années 1990, ce qui concorde avec l’hypothèse des « destins convergents ».

Cette tendance a été considérée comme un résultat positif du mouvement des droits civiques, suggérant que les progrès sociétaux vers l’égalité ont eu un effet stabilisateur sur les mariages. Cependant, après 2000, cette tendance s’est inversée, avec une divergence notable dans les taux de dissolution des mariages entre les femmes noires et non noires. Cette constatation, quant à elle, fait écho à l’hypothèse des « destins divergents », suggérant que les inégalités sociales et économiques croissantes des dernières décennies ont commencé à exercer un effet de division sur la stabilité conjugale, au détriment des femmes noires.

Outre les inégalités raciales, les chercheurs ont également identifié l’éducation, l’âge auquel on se marie et le passé familial comme étant des prédicteurs de divorce. Il a notamment été constaté que les femmes ayant un niveau d’enseignement plus élevé – ce qui est souvent associé à de meilleures perspectives économiques et à un meilleur statut social – sont moins sujettes à la dissolution du mariage. Ainsi, le manque d’éducation est donc un facteur prédictif du divorce. Il en va de même pour le mariage précoce et le fait d’être issu d’une famille à problème ou d’un foyer brisé. Par ailleurs, voici 8 choses qui prédisent le divorce, selon la science.

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