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Si les traitements anticancéreux ont permis d’augmenter significativement les taux de survie des patients, ils sont connus pour avoir un certain nombre d’effets secondaires graves sur l’organisme. Des chercheurs ont récemment identifié la cause de leur cardiotoxicité.

33 protéines identifiées

Affectant la capacité du cœur à pomper le sang et pouvant entraîner une insuffisance, les lésions provoquées par certains médicaments anticancéreux peuvent se développer des années après l’arrêt des traitements. On estime ainsi que les adultes ayant suivi de telles procédures durant l’enfance sont 15 fois plus susceptibles de souffrir d’une maladie cardiaque.

« Si le traitement du cancer a progressé, l’une des conséquences a été le risque de lésions cardiaques lié à ces médicaments », souligne Nilesh Samani, directeur médical de la British Heart Foundation.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Science Advances, une équipe internationale de chercheurs a examiné les données d’imagerie par résonance magnétique cardiovasculaire de 36 548 sujets britanniques ne souffrant pas de troubles cardiaques préexistants.

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L’équipe a pu identifier 33 protéines sanguines dont la présence et les niveaux influençaient significativement le risque de développer plusieurs maladies cardiaques, notamment l’insuffisance cardiaque et la fibrillation auriculaire. Il s’est par ailleurs avéré qu’un bon nombre d’entre elles étaient également affectées par les composés modernes utilisés pour traiter les cancers.

Vers des traitements plus sûrs et ciblés

Selon Floriaan Schmidt, de l’University College de Londres, ces découvertes ouvrent non seulement la voie à la mise au point de médicaments contre le cancer capables de combattre les tumeurs sans affecter ces protéines, mais également à des traitements inhibiteurs pour les personnes présentant un risque accru de maladie cardiaque.

Avec des traitements plus sûrs et ciblés, « les craintes de développer des problèmes cardiaques après un traitement anticancéreux pourraient prochainement appartenir au passé », estime Samani.

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