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Une équipe de chercheurs américains a récemment établi que les pays où les populations étaient exposées à des niveaux plus faibles de lumière UVB présentaient globalement des taux plus élevés de cancer colorectal.

« Les différences d’exposition aux UVB expliquent une grande partie de la variation que nous avons observée »

Si une forte corrélation entre de faibles niveaux de vitamine D et le cancer colorectal avait été mise en évidence au fil des années, certains travaux récents avaient remis en question un tel lien. Dans le cadre de travaux présentés dans la revue BMC Public Health, des scientifiques de l’université de Californie ont cherché à faire la lumière sur cette relation en adoptant une approche légèrement différente, impliquant l’examen des niveaux d’exposition aux rayons UVB de 186 pays.

Après avoir pris en compte plusieurs facteurs de confusion (tels que la pigmentation de la peau et le tabagisme), l’équipe a détecté une association, tous âges confondus, entre l’exposition aux UVB et cette forme de cancer. Au-dessus de 45 ans, celle-ci a été jugée statistiquement significative.

« Les différences d’exposition aux UVB expliquent une grande partie de la variation que nous avons observée dans les taux de cancer colorectal, en particulier chez les personnes de plus de 45 ans », explique Raphael Cuomo, co-auteur de la nouvelle étude. « Bien qu’il s’agisse encore de preuves préliminaires, il se pourrait que les personnes âgées, en particulier, puissent réduire leur risque de cancer colorectal en corrigeant les carences en vitamine D. »

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Les scientifiques ont indiqué que de tels résultats faisaient écho à ceux d’une étude publiée en 2013, ayant établi une relation similaire.

Une probable carence chronique en vitamine D

La prise en compte de l’âge dans la nouvelle recherche suggère que la carence en vitamine D joue un rôle plus important dans l’apparition du cancer colorectal principalement chez les personnes âgées. Les scientifiques supposent que cela pourrait être dû à une carence chronique en vitamine D qui augmenterait le risque de cancer colorectal.

« Cette étude confirme la nécessité de mettre en place des programmes de santé publique adéquats pour éviter les carences en vitamine D aux niveaux national et mondial, que ce soit par le biais d’un dépistage des personnes à risque, d’une supplémentation sélective ou d’une alimentation plus adaptée », estiment ses auteurs.

Selon eux, de futures recherches pourraient également s’attacher à identifier les types de cancer présentant une amélioration significative avec une supplémentation en vitamine D.

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