Si vous êtes friand de nouvelles expériences, Californium est fait pour vous. Inspiré par l’œuvre de l’illustre Philip K. Dick, ce jeu d’aventure plonge le joueur dans un scénario de science-fiction impliquant différents mondes et différentes histoires. SooGeek vous dévoile ce jeu étonnant.

 

Elvin Green est un écrivain un peu looser et complètement paumé : tentant, tant bien que mal, de se remettre de sa récente rupture amoureuse, il doit faire face aux problèmes de la vie quotidienne : par manque d’argent il empile les relances d’impayés et par manque d’idées, fuit son éditeur qui n’a de cesse de le harceler. C’est dans son appartement et face à sa machine à écrire qu’on apprend à le connaitre : les informations sur le personnage sont alors exposées au joueur.


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Rapidement, le jeu dévoile les nombreux problèmes du personnage dont une addiction certaine à la drogue, mise en avant par de nombreuses pilules éparpillées à travers la pièce. Cette information, censée expliquer les couleurs criardes de la pièce, participe au portrait que l’on se fera du héros : inspiré de Philip K. Dick, l’écrivain est, tout comme son modèle, sujet à de multiples problèmes psychologiques et à une certaine paranoïa qui lui aura fait perdre l’amour de sa vie.

 

L’intrigue du jeu débute alors que, petit à petit, Green observe son monde se ficeler, lui offrant un aperçu d’autres réalités, d’autres mondes parallèles au sien. Sa tâche sera de recueillir les différents éléments étrangers à son monde, répartis dans les plans en 3D du jeu. Ce point and click surprenant reste simple malgré un scénario plutôt original.

 

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Bien qu’un peu répétitif au niveau du gameplay, il surprend le joueur par son aspect artistique. Le studio parisien Darjeeling, qui a collaboré avec Arte sur ce projet, a su différencier les mondes de Green : le premier ressemble à ce qu’on s’imagine lorsqu’on pense aux années 60. Coloré, il semble au premier abord chaleureux quoiqu’un peu psychédélique. Le second est beaucoup plus froid : dans une ambiance générale grise, il apparait presque effrayant comparé au monde d’origine du personnage.

 

Défini par son équipe créative comme « une sorte de patchwork sous acide », le jeu s’éloigne des adaptations habituelles : loin de la noirceur de Blade Runner et des tons ternes de Minority Report, l’univers de Californium est un OVNI parmi les hommages à l’auteur. Car c’est bien d’un hommage dont il s’agit, pas d’une adaptation, et le jeu fut d’ailleurs développé en même temps qu’un documentaire sur la vie de l’auteur nommé « Les mondes de Philip K. Dick ».

 

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En immersion dans la tête de Philip K. Dick, le joueur découvre donc un univers coloré et un brin malsain inspiré, dans une certaine mesure, des œuvres de l’auteur américain. On retrouve d’ailleurs quelques thématiques propres à sa bibliographie : robotique, dystopie, paranoïa, anxiété et état policier prennent part à l’intrigue et certains éléments font directement référence à l’homme : les plus malins d’entre vous reconnaitront sa date de naissance dans le numéro de téléphone du héros et trouveront bien d’autres clins d’œil glissés, ici et là, par les développeurs.

 

Visuellement toujours, le jeu étonne par ses protagonistes : dessinés en 2D dans un univers en 3D, ils sont dealers, policiers, ou simples passants aussi originaux qu’ils peuvent êtres agressifs. Au fur et à mesure de son avancée, le joueur découvrira d’autres personnages, toujours plus hauts en couleur les uns que les autres. Si le jeu rencontre quelques bugs, il s’agit tout de même d’une expérience hors norme : payant, il est mis en vente à 9 euros mais il est possible d’en explorer quelques scènes gratuitement sur le site officiel de Californium.
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Californium est une création pour le moins originale : fruit de la collaboration d’Arte et du studio Darjeeling, le jeu rend merveilleusement hommage à l’auteur sans pour autant en reprendre les écrits. Ici, c’est bel et bien Philip K. Dick qu’on interprète dans une expérience vidéoludique à la fois belle et novatrice. Connaissez-vous d’autres œuvres semblables à celle-ci ?

 

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