S’il y a une chose de certaine avec DC Comics, c’est que la maison d’édition a toujours su surprendre ses lecteurs avec des vilains plus différents et machiavéliques les uns que les autres. Une force que l’on retrouve avec Brainiac, ce méchant à la peau verte devenu l’un des ennemis préférés de Superman.
Nous sommes en 1958 et Superman est certainement l’un des héros les plus appréciés des jeunes lecteurs. Clark Kent n’a en effet aucun souci à se faire, du moins jusqu’à l’apparition d’un tout nouveau vilain dans le catalogue de DC Comics. Derrière cette menace venue d’un autre monde, on retrouve Otto Binder et Al Plastino, deux grandes figures du monde des comics. Le premier fut un certain temps le scénariste de Captain Marvel et créateur de Supergirl et le second est un des artistes majeurs de Superman et père de Metallo ainsi que de la Légion des Super-Héros. Un casting de haut vol donc, qui s’est attelé au développement d’un des plus grands vilains de tous les temps.
Brainiac fit sa première apparition chez DC Comics dans Action Comics #242 et fut décrit, des ses débuts, comme ne souhaitant qu’une seule chose : acquérir le plus de connaissance possible pour régner sur son monde et les autres. Mise à part une peau verte, Brainiac a tout d’un humain et c’est accompagné de son singe de l’espace, Koko, qu’il débarqua sur Terre et commença ses méfaits en rétrécissant Métropolis. Son but ? Garder les villes tombées sous son courroux dans des petites bouteilles pour les utiliser à sa guise dans un nouveau monde, son nouveau monde. Seul survivant de sa race et maître de sa planète, Bryak, son vœu le plus cher était de restaurer sa civilisation, éradiquée par une forme de peste.
Sa rencontre avec Clark Kent fut forte en émotion pour le Kryptonien qui découvrit que l’une des villes de sa planète d’origine avait déjà, il y a bien longtemps, subi les plans du vilain vert. En effet, Kandor, une cité qui aurait dû disparaître avec le reste de la civilisation kryptonienne, avait été, bien avant la fin de son monde, enlevée par Brainiac. Clark venant à bout du vilain, décida de redonner leur taille à toutes les villes en les ramenant sur leur terre d’origine. Le rayon agrandissant de Brainiac fut malheureusement cassé avant que la cité de Krypton puisse être remise à sa place.
Avec les nombreux remaniements connus par DC Comics à travers l’histoire de la firme, Brainiac eut droit à différentes histoires et origines. La seconde le place parmi les nombreux robots humanoïdes ayant croisé la route du Kryptonien. Créé par d’autres robots, il fut développé pour être plus intelligent que ses pairs et un physique quelque peu semblable aux humains lui fut donné pour lui permettre de quitter Colu (sa planète d’origine) et de rejoindre les humains.
Durant l’âge de bronze et pendant les années 80, Brainiac change de physique, au même titre qu’un grand nombre des héros de DC Comics et bien évidemment, son histoire est réécrite. Son histoire débute après avoir créé une planète géante, artificielle, pour contrer et détruire Superman. L’Homme de Fer arrivera une nouvelle fois à le vaincre en le piégeant au cœur de sa création. Une nouvelle version du personnage vit le jour avec le renouveau connu par les comics modernes. Dans ces récits post-crisis, Brainiac hérite de la conscience de Vril Dox, un scientifique opposé aux robots de Colu et condamné à mort par ses pairs. Humain du nom de Milton Fine, il utilise le terme « Brainiac » comme nom de scène lors de ses spectacles de mentalisme.
Vous l’aurez compris, Brainiac a eu, à travers le temps, de nombreuses histoires et origines. Le personnage, devenu un casse-tête pour sa maison d’édition, devint tellement compliqué qu’il fallut trouver une explication simple à toutes ses apparitions. C’est ainsi qu’en 2008, dans Action Comics, il est révélé que toutes les versions connues du personnage ne sont en fait que des clones, des robots contrôlés par le vrai Brainiac. Confortablement assis dans son vaisseau, ce dernier reste à l’abri et envoie régulièrement, et un à un, les membres de son armée pour tuer l’Homme de Fer. Reprenant son but originel, l’homme souhaite acquérir le plus de connaissance possible pour régner en maître sur les mondes qu’il choisit.
Passant de planète en planète, il continue le plan qui était le sien en 1958 et capture des villes pour les rapporter chez lui dans le but de reconstruire une civilisation dont il serait le roi. C’est aussi en 2008 que l’on découvre les étapes de son plan : après avoir capturé une ville, il en détruit la planète en faisant exploser son soleil. Une technique qui colle à la perfection à l’histoire de Krypton, que Brainiac a fait mourir quelques années auparavant, lui valant le surnom de « Collectionneur de Mondes ».
Si Superman arrive toujours à contrecarrer ses plans, il ne peut jamais le tuer et Brainiac revient, encore et toujours, combattre le Kryptonien. Dans ce but, il fera équipe avec Lex Luthor, Metallo et bien d’autres et restera d’actualité lors du reboot de DC Comics. Un personnage marquant, à l’histoire malmenée qui a marqué et marquera longtemps encore DC Comics et les aventures de l’Homme de Fer.
Par JJJ, le
Étiquettes: otto-binde, dc-comics, superman, al-plastino, brainiac
Catégories: Actualités, Comics