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Pourquoi les boîtes noires sont essentielles pour découvrir la cause d’un crash d’avion ?

En réalité orange, elles fournissent des données sur les accidents tragiques

crash avion
— MarcAndreLeTourneux / Shutterstock.com

Dans les avions se trouve obligatoirement un appareil petit mais inestimable qui détient la clé pour comprendre certaines des catastrophes aériennes les plus mystérieuses et tragiques de l’histoire : la boîte noire de l’avion. Qu’est-ce que c’est exactement et comment ça marche ?

La boîte noire : un enregistreur de données très minutieux

Après les accidents d’avion, la première chose que les enquêteurs recherchent, après d’éventuels survivants, c’est la boîte noire. Connue officiellement sous le nom d’enregistreur de vol, la boîte noire est un dispositif d’enregistrement électronique placé dans les aéronefs dans le but de faciliter les enquêtes sur les accidents et incidents d’aviation. Même si on appelle cet appareil une boîte noire, ce nom est obsolète et est devenu un abus de langage dans la mesure où il doit désormais être peint en orange vif pour faciliter sa récupération après un accident.

L’objectif principal de la boîte noire est d’enregistrer et de stocker les données de vol. Elle capture une pléthore d’informations, notamment l’altitude, la vitesse, l’accélération verticale, les performances du moteur, les entrées de commande et des centaines d’autres paramètres cruciaux. Ces données complètes fournissent aux enquêteurs un compte rendu détaillé du comportement et des performances de l’avion avant un incident. Il leur permet de reconstituer la séquence des événements et d’identifier les éventuelles anomalies ou dysfonctionnements ayant pu contribuer à l’accident.

Il existe deux types d’enregistreurs de vol : l’enregistreur de paramètres, qui conserve l’historique récent du vol grâce à l’enregistrement de dizaines de paramètres collectés plusieurs fois par seconde ; et l’enregistreur phonique, qui conserve l’historique récent des sons dans le poste de pilotage, y compris les conversations entre les pilotes. Les deux appareils peuvent être combinés en une seule unité. Ensemble, ils documentent objectivement l’historique de vol de l’avion, ce qui peut faciliter toute enquête ultérieure.

boîtes noires
ーNaeblys/ Shutterstock.com

Un outil beaucoup plus complexe qu’on ne le pense

En ce qui concerne l’enregistreur phonique, c’est absolument essentiel car ces enregistrements offrent des informations précieuses sur les processus de prise de décision, les protocoles de communication et les facteurs humains potentiels qui peuvent avoir influencé le résultat du vol. Autrement dit, l’analyse de l’enregistreur phonique aide les enquêteurs à comprendre les actions entreprises par l’équipage lors des moments critiques, donnant des informations sur leurs prises de décision alors qu’ils sont sous pression.

Il est important de savoir que la boîte noire est un dispositif très robuste, généralement constitué d’un matériau solide et résistant à la chaleur, tel que le titane ou l’acier inoxydable. Elle est capable de résister à des forces d’impact élevées et à des températures allant jusqu’à 1 000 degrés Celsius. La boîte est conçue pour survivre à des événements catastrophiques, y compris des accidents, des explosions et des incendies, garantissant la sauvegarde et l’intégrité des données qu’elle contient. De plus, la boîte noire est équipée d’une balise de localisation sous-marine pour aider à localiser l’épave en cas d’accident au-dessus de l’eau.

Enfin, en ce qui concerne la récupération et le déchiffrement des données d’une boîte noire, c’est un processus minutieux qui nécessite une expertise spécialisée. Les enquêteurs extraient soigneusement la boîte de l’épave et la transportent vers une installation sécurisée pour l’analyse. À l’aide de logiciels et d’outils sophistiqués, ils parcourent méticuleusement les données enregistrées, reconstituent le vol et examinent chaque paramètre en détail. En plus de donner des explications à divers évènements, c’est également utile pour apporter de potentielles améliorations à la sécurité des aéronefs.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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