Avec la multiplication des sécheresses dues au réchauffement climatique, l’agriculture est particulièrement menacées par les pénuries. De nombreuses cultures sont concernées et parmi elles celle de l’orge. Sans cette céréale indispensable à la réalisation de la bière et du whisky, les deux alcools pourraient bien disparaître de nos rayons.

 

MOINS D’ORGE DE QUALITÉ POUR LA PRODUCTION DE BOISSONS

Comptant parmi les céréales les plus produites au monde, l’orge est comme beaucoup d’autres plantes victimes indirectes du réchauffement climatique. A cause des épisodes de sécheresse et des vagues de chaleur, la production de cette céréale est devenue moins importante. Si une grande majorité de l’orge est utilisée pour nourrir les animaux d’élevage, environ 20 % de la production mondiale sert à produire bière et whisky.

Dabo Guan, professeur en économie du changement climatique à l’Université d’East Anglia explique que »Une baisse de la production mondiale d’orge, c’est une baisse encore plus grande de la production d’orge consacrée à la bière et les cultures de haute qualité sont encore plus sensibles ». Ce qui est le cas de l’orge nécessaire à la production des deux boissons. Avec une telle annonce, le futur de ces boissons prisés est compromis.

BIÈRE ET WHISKY VONT-ILS COMPLÈTEMENT DISPARAÎTRE ?

Pour l’heure, même si la production va baisser, les deux boissons ne vont pas totalement disparaître des bars et des supermarchés. Cependant, elles vont connaître une hausse de prix proportionnelle à leur chute de production. Suite aux épisodes météorologiques intenses, le prix de la bière pourrait ainsi doubler.

Dans le meilleur des cas, la production mondiale serait réduite de 4 % et entraînerait une hausse des prix de 15 % environ. Néanmoins, les prévisionnistes pensent que la production baissera de 16 % si au moins une grande région productrice par an connait une vague de chaleur ou de sécheresse.

 

DES PAYS PLUS TOUCHÉS QUE D’AUTRES ?

La baisse de la production mondiale de bière fait partie des conséquences possibles du réchauffement climatique, mais certains pays seront plus impactés que d’autres. D’après l’étude, pays consommateurs comme exportateurs seront touchés avec plus ou moins d’intensité par ce phénomène. Sur le podium des pays qui souffriraient le plus de l’augmentation des prix et de la baisse de production, on trouve l’Irlande en première position, suivie par l’Italie et le Canada.

Cette pénurie de bière pourrait arriver plus vie qu’on ne le pense. Dès le printemps prochain, la production d’orge devrait déjà être 40 % plus faible qu’à l’accoutumée selon certains analystes ainsi que d’après le média américain Bloomberg. Si les prévisions s’avèrent exactes, l’Union européenne sera privée en 2019 de 490 000 tonnes d’orge.

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