Image d’illustration — Nikolay Litov / Shutterstock.com

Il existe dans le monde des bébés qui naissent avec certaines anomalies génétiques, comme des doigts supplémentaires ou le corps entièrement couvert de poils. Bien qu’ils soient rares, ce genre de particularité a des antécédents. Mais dans le cas de ce bébé, c’est une première dans la mesure où il s’agit du premier cas médical d’individu né avec trois pénis.

Un cas qui n’a jamais été observé auparavant

Les cas de diphallia sont extrêmement rares. Selon les chercheurs, cette anomalie congénitale de pénis surnuméraire n’affecte qu’une naissance vivante sur 5 à 6 millions. Cela fait du cas de ce petit garçon irakien un fait tout à fait exceptionnel. Né en parfaite santé, le petit bébé avait une spécificité unique : il avait trois pénis. Son histoire a fait la une des journaux dans la mesure où il est le premier humain enregistré à avoir trois pénis. Ce cas sans précédent de triphallie a fait l’objet d’une étude qui a été publiée dans la revue International Journal of Surgery Case Reports en 2020.

Ce n’est cependant que récemment que cet évènement a attiré l’attention du public, notamment sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, il est à savoir que la triphallie du bébé n’a été découverte qu’à son deuxième mois lorsque ses parents ont consulté un médecin après que ces derniers ont remarqué un gonflement du scrotum et deux projections cutanées au niveau du périnée. Le périnée fait notamment référence à la zone du corps située entre les organes génitaux et l’anus. Les médecins ont noté que l’un des appendices supplémentaires était attaché à la racine de son pénis et mesurait 2 centimètres.

L’autre se trouvait en dessous du scrotum et mesurait 1 centimètre. Le phallus d’origine était à l’emplacement habituel. Par ailleurs, même si les deux appendices supplémentaires n’étaient pas côte à côte, ils étaient attachés au pénis d’origine. Tous deux contenaient notamment du corpus cavernosum (le tissu érectile qui se gorge de sang pendant l’excitation), ainsi qu’un tissu appelé corpus spongiosum, qui aide à soutenir l’urètre (le conduit qui permet d’évacuer l’urine). En revanche, les médecins ont noté qu’aucun urètre n’a été trouvé dans l’un ou l’autre des deux pénis supplémentaires.

Une anomalie génétique dont on ignore la cause

Si le bébé a été minutieusement examiné, ses parents ont également dû faire quelques analyses afin de déterminer l’origine de l’anomalie. Il a ainsi été noté que la mère n’avait pas subi d’exposition nocive à des médicaments durant sa grossesse. Aucun cas d’anomalie génétique ou d’histoires psychosociales pertinentes n’a non plus été trouvé chez les branches familiales du bébé. Ainsi, les chercheurs ignorent pourquoi ce bébé a développé une triphallie. De plus, les cas de pénis surnuméraire étant extraordinairement rares, peu d’éléments de comparaison existent sur le sujet, d’autant plus que l’occurrence de chaque cas est unique.

L’unicité de ce cas ainsi que le manque d’information sur l’origine de l’anomalie ont soulevé quelques difficultés notamment sur le plan médical, esthétique et éthique. Malgré tout, les médecins ont procédé avec succès à l’ablation des deux appendices excédentaires. Les médecins ont noté que l’absence d’urètre a simplifié l’ablation des pénis supplémentaires. Le bébé a bénéficié d’un suivi médical après l’opération et une année après la chirurgie, les médecins n’ont observé aucun effet postopératoire indésirable. Le suivi du bébé continuera jusqu’à la puberté, dans la mesure où les nourrissons atteints de malformations congénitales ont tendance à vivre moins longtemps que la moyenne, a rapporté IFL Science.

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