Battletoads, comme son nom l’indique, met en scène des crapauds. Si cela peut sembler inattendu, il faut se souvenir que le jeu fut développé en plein phénomène des Tortues Ninja. Réalisé par le studio Rare qui sera par la suite à l’origine de chefs-d’oeuvre comme Donkey Kong Country et GoldenEye, Battletoads est un jeu culte de son époque, connu pour sa difficulté hors du commun et son ambiance déjantée.

 

Alors que les joueurs du début des années 90 accueillaient avec joie la venue de la quatrième génération de consoles à l’arrivée de la Super Nintendo, son ancêtre la NES pouvait encore se vanter de voir sortir des chefs-d’œuvre sur sa plate-forme. Battletoads commence dans un vaisseau spatial avec les crapauds de l’histoire, chaque héros étant nommé d’après une maladie de peau. Ils escortent la princesse Angelica avant d’être attaqués par la terrible reine des ténèbres venue de la planète Ragnarok. Le maître des crapauds organise la contre-attaque, mais l’effort est vain et la princesse est capturée en même temps qu’un de leurs alliés.

 

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Ce dont se souviendra n’importe quel joueur ayant joué à Battletoads, c’est sa difficulté à la limite de l’absurde sur certains passages. Non seulement il fallait mémoriser par coeur l’intégralité des niveaux, mais même les joueurs les plus aguerris n’avaient pas nécessairement les réflexes pour survivre à tous les obstacles que le jeu dressait devant eux. À côté de ça, les moments mémorables du jeu résultaient surtout des interactions avec les ennemis où les crapauds finissaient leurs batailles avec des coups complètement improbables.

Quand on parle de difficulté, ce n’est vraiment pas pour rire. Le troisième niveau du jeu ou « turbo tunnel » était une course en side-scrolling allant assez vite pour qu’un clignement de l’oeil vous fasse perdre. À l’époque, la majorité des joueurs abandonnaient le jeu à cet endroit tellement la course était difficile à finir ! Les obstacles arrivent d’un instant à l’autre et tout est contre vous pour vous faire échouer. Vous pouviez jouer avec un ami et une deuxième manette, mais c’était encore plus cauchemardesque, car il fallait alors que les deux joueurs finissent la course intacts.

 

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En revanche, même si le jeu était inutilement difficile, son originalité se trouvait justement dans la variété du level design et des styles de jeu. À un moment on est dans un beat’em up, et dans l’autre on fait une course d’obstacles pour finir sur une bataille pour le sort de l’univers. Il s’agira surtout d’apprendre par coeur les apparitions des ennemis et des obstacles pour venir à bout du jeu, mais c’est la variété des niveaux qui motive avant tout le joueur à persévérer et voir ce qui l’attend par la suite. Derrière ce patchwork d’environnements et de personnages, aucune explication scénaristique si ce n’est que le jeu est fait pour amuser le joueur et que c’est une justification suffisante.

 

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Dans Battletoads, les parallèles aux Tortues Ninja sont nombreux et le jeu mélange ce genre de design à des concepts de jeux vidéo différents pour créer un jeu au gameplay varié, mais homogène dans sa difficulté. Battletoads donnera suite à quatre autres épisodes sur différentes plates-formes, mais ne passera pas le cap de la quatrième génération de consoles. Avez-vous déjà réussi à finir un Battletoads ?

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