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Des archéologues découvrent un prestigieux bâtiment médiéval soupçonné d’être un palais disparu

L'ancien bâtiment aurait été le palais de l'évêque de Glasgow

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Image d’illustration — © Victuallers / Wikimedia Commons

Mantle Walls, un champ dans la campagne écossaise près du village d’Ancrum, est plus qu’un simple bout de terre. Il est devenu l’épicentre d’une enquête archéologique internationale visant à déterminer si ce site cache un trésor historique : les vestiges d’un palais épiscopal du Moyen Âge. Avec la participation d’experts, d’étudiants du monde entier et de résidents locaux, les fouilles récentes ouvrent la voie à des découvertes potentiellement révolutionnaires.

La naissance du mystère

Le site a attiré l’attention des habitants locaux pendant des décennies, car des poteries médiévales apparaissaient régulièrement lors du labour du champ. Dans les années 1990, un habitant local, Alistair Munro, et un historien local, John Rogerson, commencèrent à enquêter sur le site. Ce travail a conduit à ce que d’autres historiens et archéologues s’intéressent à Mantle Walls. Des recherches supplémentaires ont été menées sur le site au cours de la dernière décennie.

Mais ce n’est que récemment que la nature “significative” de la structure médiévale a été soulignée, même si sa fonction exacte reste à définir. Les chercheurs ont découvert que le site abritait autrefois un bâtiment médiéval “de haut rang”. “Nous essayons maintenant de savoir exactement ce qu’était le bâtiment”, a déclaré Ian Hill, de l’Heritage and Archaeological Research Practice (HARP).

Un lien possible avec l’évêque de Glasgow

L’une des hypothèses avancées par les chercheurs est que le site de Mantle Walls était le lieu d’une résidence somptueuse appartenant à l’un des évêques médiévaux de Glasgow. Des documents historiques montrent que cet évêque, William de Bondington, avait une résidence d’été à Ancrum de 1230 à sa mort en 1258. Il y a des preuves qui suggèrent que la royauté écossaise était reçue au palais de l’évêque. En fait, Alexandre II, qui régna sur l’Écosse pendant une période au XIIIe siècle, signa au moins trois chartes là-bas en 1236.

Mais la preuve définitive n’a pas encore été trouvée car une grande partie des murs effondrés du bâtiment avait été emportée par les constructeurs aux 17e et 18e siècles, et les détecteurs de métaux sont connus pour avoir ciblé les champs pendant de nombreuses décennies. Les chercheurs ont toutefois fait plusieurs découvertes sur le site, notamment du fer forgé médiéval et des murs en pierre imposants, indiquant que Mantle Walls était autrefois la résidence de l’évêque de Glasgow.

Une fouille participative avec des étudiants et des habitants locaux

La fouille actuelle du site est menée par HARP, en collaboration avec l’Ancrum and District Heritage Society (ADHS) et des habitants locaux, ainsi que des étudiants des États-Unis, d’Australie, du Canada et des Pays-Bas. L’objectif est de faire la lumière sur la structure médiévale et d’en apprendre davantage sur son identité.

Le mystère entourant Mantle Walls a non seulement captivé les archéologues et les historiens mais a également créé un fort engouement parmi les résidents locaux. Sheila Munro de l’ADHS souligne que chaque nouvelle fouille ajoute une pièce au puzzle complexe de Mantle Walls. “Nous savons que nous sommes sur quelque chose d’important ici”, a-t-elle déclaré.

L’impact communautaire : l’engouement local et national

La site est déjà classé comme un monument d’importance nationale, un statut qui ne fait qu’augmenter l’excitation et l’anticipation. Les experts sont optimistes quant à la possibilité de faire des découvertes concluantes dans les fouilles à venir, ce qui pourrait potentiellement résoudre une énigme vieille de plusieurs siècles.

La fascination pour Mantle Walls transcende les frontières et les disciplines. La collaboration internationale et interdisciplinaire est la clé pour déchiffrer ce mystère qui pourrait reconfigurer la compréhension du Moyen Âge écossais. Alors que les chercheurs attendent avec impatience les prochaines phases des fouilles, le monde aura les yeux rivés sur ce petit coin d’Écosse, où le passé et le présent sont sur le point de se croiser de manière significative.

Par ailleurs, un palais et un temple sumériens vieux de 4 500 ans ont été découverts en Irak.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Newsweek

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