Le Japon continue de tuer des baleines au nom de la « recherche scientifique » pour son « échantillonnage biologique » annuel. 333 baleines de Minke ont été abattues pour la saison de 2017/2018, dont 120 femelles enceintes…

 

Tuer au nom de la « science »

Le rapport du Comité International de la Baleine (IWC) annonce l’abattage de 333 baleines dans les eaux de l’Antarctique par le Japon, dont 120 femelles enceintes. Le pays prend l’excuse suivante pour cette pratique : la compréhension de la « structure et la dynamique de l’écosystème marin antarctique ».

La tuerie de 333 baleines est nécessaire pour estimer l’âge des baleines, observer le contenu de leur estomac, leur consommation de proies, l’épaisseur et le poids de la graisse, la circonférence et estimer la santé du spécimen, selon le Japon. Le pays autorise, après cette multitude d’analyses, la vente de la viande de baleine dans les marchés et les restaurants.

« C’est une nouvelle démonstration, si nécessaire, de la nature vraiment horrible et inutile des opérations de chasse à la baleine, en particulier lorsque les enquêtes non létales se sont avérées suffisantes pour des besoins scientifiques« , a déclaré Alexia Wellbelove, directrice principale du programme du IWC. L’échantillonnage d’ADN et la surveillance à distance des tendances démographiques permettent de récolter toutes les données et tendances nécessaires sans passer pourtant par l’abattage.

Le Japon en eaux troubles dans la chasse à la baleine

1946 : le Japon ne fait pas partie des pays signataires lors de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine, institué par la Commission Baleinière Internationale (CBI). En 1982, le Japon refuse l’adoption d’un moratoire sur la chasse à la baleine. Quatre années plus tard, il finit par l’accepter. Démarre alors pour le pays le programme de recherche « scientifique ». Un alibi pour tuer 300 baleines de Minke en Antarctique chaque année.

Retournement de situation en mars 2014. La Cour internationale de justice (CIJ) somme au Japon s’arrêter la chasse à la baleine dans l’océan antarctique. « Les permis spéciaux ne sont pas délivrés en vue de recherches scientifiques. Des considérations financières, plutôt que des critères purement scientifiques, sont intervenues dans la conception du programme », énonce à l’époque le juge Peter Tomka.

Les autorités nippones renoncent à la campagne de chasse pour la saison 2014/2015. En juin 2015, le pays du Soleil Levant lance sa nouvelle campagne et se refugie une nouvelle fois derrière ses ambitions de « recherches scientifiques ». Ce n’est toutefois pas le seul à utiliser cette excuse, la Norvège et l’Islande en font de même.

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