À Montreuil, des féministes à la retraite ont décidé de vieillir ensemble. Depuis 6 ans, les Babayagas forment une petite communauté autonome et résident dans un immeuble dont elles ont dirigé les travaux. Vingt et une femmes de 60 à 80 ans partagent cette utopie communautaire pour vivre libres, loin des maisons de retraite.
LES BABAYAGAS, CES FÉMINISTES QUI ONT DÉCIDÉ DE VIEILLIR ENSEMBLE
Plutôt que de vivre en maison de retraite, un groupe de fières féministes a opté pour un mode de vie original. En effet, celles qu’on nomme les Babayagas ont fait le choix de vivre ensemble, en communauté, dans une résidence rien qu’à elles ! Ce qui était au départ une utopie est finalement devenu une réalité.
Ainsi, depuis six ans, une vingtaine de femmes âgées de 60 à 80 ans vivent ensemble, dans le même immeuble. Elles ont donc opté pour une autonomie collective. Et elles ont dû se battre pour y parvenir ! Néanmoins, ces féministes engagées sont parvenues à lever des fonds et à nouer des partenariats avec la région, la ville de Montreuil et l’office HLM. Ainsi, la résidence sociale des Babayagas a été inaugurée le 28 février 2013.
L’AUTONOMIE ET LA LIBERTÉ EN COLLECTIVITÉ
Dans cet immeuble construit par, et pour les Babayagas, chacune des 21 résidentes est responsable de son logement. Ainsi, ces féministes à la retraite peuvent être totalement libres et autonomes ! Toutefois, le projet est de vivre en communauté. Alors, plusieurs parties du bâtiment sont gérées de façon collective. C’est notamment le cas des jardins et du potager. Mais également des deux salles communes au rez-de-chaussée, réservées aux activités associatives des locataires.
Elles organisent également de nombreuses sorties en groupe. En somme, ce collectif pour femmes âgées de 60 à 80 ans est plus proche d’une résidence universitaire que d’une maison de retraite ! On peut dire que les Babayagas ont choisi de vieillir entre amies plutôt qu’abandonnées en maison de retraite ! Et puisqu’elles vivent toutes avec des retraites de moins de 1000 euros, les loyers sont accessibles. Ainsi, il faut compter 370 euros pour un studio de 33 m².
Néanmoins, la liste d’attente pour obtenir un logement est longue. En effet, il n’y a qu’une vingtaine de logements. De plus, les locataires ne quittent les lieux que si elles ne peuvent plus être indépendantes. Et enfin, ce sont les habitantes qui choisissent les locataires ! Pouvoir vivre dans la résidence des Babayagas est donc une chance. Et on espère voir de plus en plus de logements participatifs, afin de vieillir paisiblement tout en restant libre.
Par Christelle Perret, le
Source: Positivr
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