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Le cancer est une maladie qui peut affecter les personnes de tout âge, mais il a tendance à apparaître chez les personnes âgées. Il a pourtant été constaté que, dernièrement, la prévalence du cancer chez les adultes de moins de 50 ans a augmenté de manière spectaculaire dans le monde entier.

Les médecins diagnostiquent-ils tout simplement plus de cancers ?

Les premières descriptions connues du cancer datent de l’Égypte ancienne ; et tout au long de l’histoire de l’humanité, les scientifiques et les chercheurs n’ont eu de cesse de surveiller divers aspects de cette maladie. Si cette terrible maladie peut toucher les êtres humains de tout âge, le cancer est surtout diagnostiqué chez les personnes âgées. Pourtant, il a été constaté que de plus en plus d’adultes de moins de 50 ans ont développé diverses formes de cancer au cours des trois dernières décennies.

En effet, selon une étude réalisée par les chercheurs du Brigham and Women’s Hospital, l’incidence des cancers d’apparition précoce – c’est-à-dire ceux diagnostiqués avant l’âge de 50 ans – a considérablement augmenté dans le monde entier à partir des années 1990. Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature Reviews Clinical Oncology, cela concernait notamment les cancers du sein, du côlon, de l’œsophage, du rein, du foie et du pancréas. Les chercheurs ont précisé que les améliorations dans les dépistages n’expliquent pas cette tendance.

Plus inquiétant encore, il a été constaté que l’augmentation des cancers précoces ne semble pas ralentir. « D’après nos données, nous avons observé ce qu’on appelle l’effet de cohorte de naissance. Cet effet montre que chaque groupe successif de personnes nées plus tard (par exemple, une décennie plus tard) a un risque plus élevé de développer un cancer plus tard dans la vie, probablement en raison des facteurs de risque auxquels ils ont été exposés à un jeune âge. Nous avons constaté que ce risque augmente à chaque génération », a expliqué Shuji Ogino, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.

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— Gorodenkoff / Shutterstock.com

Une conséquence du mode de vie moderne imposé dès l’enfance

Afin de mieux comprendre pourquoi cela se produit, les chercheurs ont mené une vaste série d’analyses à l’aide de données recueillies auprès de diverses sources. Cet examen approfondi a conduit les chercheurs à la conclusion que l’exposome au début de la vie a considérablement changé au cours des dernières décennies. L’exposome fait notamment référence à un ensemble d’expositions à des facteurs extérieurs et environnementaux – c’est-à-dire non génétiques – comme le régime alimentaire, le mode de vie, le poids ou le microbiome d’un individu.

D’ailleurs, les chercheurs ont émis l’hypothèse que le régime alimentaire et le mode de vie occidentalisé sont probablement les principaux contributeurs à l’augmentation de la prévalence précoce des cancers. Parmi les principaux facteurs de risque possibles, les chercheurs ont notamment cité la consommation d’alcool, la privation de sommeil (notamment chez les enfants), le tabagisme, l’obésité, la consommation d’aliments ultra-transformés et un mode de vie sédentaire.

Face à ces constats, les chercheurs prévoient de mener d’autres études, notamment en faisant un suivi des participants dès leur plus jeune âge et pendant plusieurs décennies.

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1 Commentaire
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marie jeanne
marie jeanne
1 année

Et le rôle de l’augmentation des vaccinations, vaccinations polyvalentes et bientôt COVID à répétition? Ca ne mérite pas de s’interroger sur les conséquences immunitaires et donc aussi les cancers?