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Les orques frappent à nouveau : un autre bateau coulé en Méditerranée

Depuis 2020, des centaines d’incidents similaires ont été recensés

Orque
— Petr Slezak / Shutterstock.com

Il y a quelques jours, un groupe d’orques a coulé un yacht de 15 mètres de long dans le détroit de Gibraltar. Il s’agit du plus récent des incidents impliquant ces cétacés, s’étant multipliés en Méditerranée au cours des quatre dernières années.

Des attaques récurrentes

Selon Reuters, deux passagers se trouvaient à bord de l’Alboran Cognac lorsqu’ils ont ressenti des violentes secousses au niveau de la coque et du gouvernail. Alors que l’eau commençait à envahir le pont du yacht, un pétrolier passant à proximité a pu recueillir ses occupants, et les ramener sains et saufs sur la terre ferme. Après avoir dérivé pendant un certain temps, l’embarcation a fini par couler dans les eaux marocaines.

Depuis 2020, des centaines d’incidents similaires se sont produits au large des côtes méridionales de l’Espagne et du Portugal, souvent près du détroit de Gibraltar, traversé par de nombreux navires de plaisance durant la saison estivale.

Selon les chercheurs, ces interactions suivent généralement un schéma similaire : une orque frappe à plusieurs reprises le gouvernail d’un navire, souvent jusqu’à ce qu’il se brise. Si la plupart des embarcations s’en sortent généralement avec des dommages minimes, certaines ont coulé.

orque
— Guillermo El Oso / Shutterstock.com

Fin 2023, un groupe de cétacés s’était acharné sur le safran (partie immergée du gouvernail permettant d’orienter le navire) d’un autre yacht pendant 45 minutes. Quelques mois avant cette attaque record, une tactique extrême et inédite, avec des cétacés suivant leur « victime » durant l’intégralité de son remorquage, avait été documentée.

Une probable « activité ludique »

Aussi violents soient ces incidents, de nombreux scientifiques s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas d’une éventuelle « vengeance », mais plutôt d’un comportement social complexe et potentiellement ludique, ayant pris des proportions démesurées.

« Nous ne pensons pas que ces interactions soient assimilables à des attaques délibérées envers les humains », a déclaré dans un communiqué Mark Simmonds, directeur de l’ONG OceanCare. « Ces animaux très intelligents et sociaux ont simplement intégré que les petits bateaux pouvaient être facilement perturbés et cela constitue manifestement une source d’amusement pour eux. »

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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