Aïe, coup dur pour l’astrologie. Une vaste étude explorant l’influence potentielle des signes du zodiaque sur divers aspects du bien-être a livré des conclusions bien décevantes pour ses adeptes.
Pas de lien clair
L’astrologie repose sur l’idée que la position et les mouvements des corps célestes influencent le caractère et le destin d’un individu. Si, au fil des années, de nombreux travaux ont largement remis en question cette possibilité, cette « discipline » reste extrêmement populaire en Occident, notamment aux États-Unis, ou près de 30 % de la population exprime une croyance dans les astres.
Récemment, Mohsen Joshanloo, de l’université sud-coréenne de Keimyung, a mesuré le bien-être de 12 791 sujets américains, en se concentrant sur huit variables : bonheur général, symptômes dépressifs, détresse psychologique, satisfaction au travail, satisfaction financière, excitation de la vie, santé globale et bonheur conjugal.
Publiée dans la revue Kyklos, cette analyse n’a révélé aucune influence significative des signes du zodiaque sur sept de ces huit indicateurs : seul le niveau de satisfaction financière semblait faiblement corrélé à la période de naissance des sujets.
« Ces résultats démontent les affirmations astrologiques selon lesquelles les signes du zodiaque déterminent les comportements d’un individu, son destin et sa propension à se sentir heureux ou à réussir », écrit Joshanloo.
Privilégier une compréhension médicale du mal-être
Selon le chercheur, cette nouvelle étude souligne également « le potentiel pernicieux des stéréotypes astrologiques à influencer négativement les perceptions de soi et des autres », la nécessité de sensibiliser le public aux risques associés, et de privilégier une compréhension du mal-être à un niveau médical.
« De telles initiatives peuvent jouer un rôle essentiel dans la promotion de la démarche scientifique et de la pensée critique, en dotant les individus des outils rationnels nécessaires pour prendre des décisions éclairées et remettre en question des croyances pseudo-scientifiques manquant de bases empiriques », conclut-il.