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Une vaste étude bouleverse l’arbre évolutif des plantes à fleurs

Les implications de tels travaux vont bien au-delà de leur conservation

Fleur
— meisam sharifnezhad / Shutterstock.com

Une équipe internationale de chercheurs a dressé l’arbre phylogénétique le plus détaillé à ce jour des plantes à fleurs, avec des implications allant bien au-delà de leur conservation.

Éclairer les relations évolutives des angiospermes

Les plantes à fleurs et à fruits (ou angiospermes) représentent entre 90 % et 96 % de la biodiversité végétale terrestre et se révèlent essentielles au maintien des écosystèmes de notre planète. Contribuant à stocker le carbone et à produire de l’oxygène, celles-ci constituent également l’essentiel de notre alimentation.

Comparable à un arbre généalogique, un arbre phylogénétique est une représentation graphique illustrant les relations évolutives entre différentes espèces. Afin de préciser celui des plantes à fleurs, les chercheurs ont procédé au séquençage génétique record de 9 500 espèces, représentant près de 8 000 genres.

« Il s’agit d’un exemple incroyable de collaboration entre les botanistes du monde entier », ont déclaré dans un communiqué les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature.

— © RBG Kew

Alors que les précédentes études s’étaient basées sur l’ADN des chloroplastes (organites réalisant la photosynthèse), grâce à de nouveaux outils, l’équipe s’est penchée sur les gènes nucléaires de plantes à fleurs modernes et éteintes, dont 800 n’avaient encore jamais été séquencées.

Une diversification spectaculaire il y a 140 millions d’années

L’étude des espèces fossilisées a révélé une diversification spectaculaire des angiospermes il y a environ 140 millions d’années, à la fin du Jurassique et au début du Crétacé, ayant donné naissance à 80 % des principales lignées existant aujourd’hui.

Au cours des 100 millions d’années suivantes, cette diversification s’est ralentie, jusqu’à une nouvelle augmentation du nombre d’espèces il y a environ 40 millions d’années, consécutive à la baisse des températures mondiales.

En plus d’approfondir notre compréhension de la flore terrestre, de tels travaux ont des applications concrètes, qu’il s’agisse d’identifier de nouvelles espèces, d’orienter leur conservation dans un monde en réchauffement, de dresser les contours d’une agriculture plus durable ou de créer de nouveaux médicaments.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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