
Les travaux de construction actuellement en cours en Arabie saoudite pour le gigantesque projet Neom sont sans précédent. Des bâtiments comme The Line transforment le paysage désertique à un rythme impressionnant. Selon Donald Wuebbles, un expert en physique et chimie atmosphériques, l’ampleur des travaux est telle qu’elle pourrait même modifier les conditions météorologiques locales. Explications.
Selon un rapport du Financial Times, Donald Wuebbles a exprimé ses inquiétudes au sujet de la taille des nombreux projets en cours de Neom qui pourrait perturber les systèmes météorologiques locaux de manière négative. En effet, alors que nous savons que les villes peuvent créer un effet d’îlot de chaleur urbain, le problème est similaire ici, mais à une échelle encore plus importante. « Les effets néfastes peuvent inclure des modifications imprévisibles des régimes de pluie et des tempêtes de sable, ainsi qu’une amplification des vents », a expliqué l’expert en physique.
Par ailleurs, la plus grande partie de Neom est The Line. Elle aura une hauteur de 500 mètres, une longueur de 170 kilomètres et un extérieur réfléchissant qui pourrait poser des problèmes pour la faune locale, notamment les oiseaux.
Donald Wuebbles ajoutant : « Je m’inquiète aussi de l’impact environnemental du processus de construction lui-même et des émissions qui en résultent. Par exemple, 20 % de l’acier mondial est utilisé pour la seule construction de The Line, tandis qu’une immense usine de béton est également en construction pour contribuer à l’ambition de l’Arabie saoudite de devenir un haut lieu du tourisme. »
Toutefois, les effets néfastes potentiels de ce projet sur le climat ne semblent pas le freiner. Par ailleurs, dans le désert saoudien, le méga-projet futuriste The Line se dévoile encore plus.