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Prenez conscience que votre matériel ménager est aussi polluant que 6 allers-retours Paris-New York

Congélateur, réfrigérateur, TV, téléphones voire même vêtements, la production des équipements de nos maisons et de notre habillement nécessite en moyenne 45 tonnes de matières premières et génère des quantités énormes de CO2 selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Explications.

 

Jusqu’à 25 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde

D’après une récente étude publiée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), ces appareils et articles indispensables à notre quotidien génèrent des quantités énormes de C02 et participent activement au réchauffement climatique. Pour arriver à ces conclusions, l’agence s’est intéressée au cycle de vie complet de ces différents objets, allant de l’extraction des matières premières à leur dépôt en décharge publique, en passant par leur fabrication, transport et fonctionnement.

L’Ademe a ainsi évalué que l’ensemble des équipements, meubles et électroménagers présents dans nos maisons pesait en moyenne 2,5 tonnes, et que leur production mobilisait environ 45 tonnes de matières premières et générait 6 tonnes de C02, ce qui représente l’équivalent de 6 allers-retours Paris-New York. Toujours selon l’agence, combinés, la fabrication, le transport et le fonctionnement de ces objets représenteraient jusqu’à 25 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

 

Consommer « mieux » pour limiter l’impact environnemental de nos appareils

Selon un sondage Ipsos, nous pensons disposer en moyenne de 34 équipements électriques et électroniques, alors que ce chiffre frôle généralement la centaine d’appareils. Afin de limiter leur impact environnemental, en matière de consommation de matières premières et d’émission de CO2, il est conseillé de ne pas se suréquiper, de privilégier des biens durables, d’éviter les équipements de très grande taille (TV, réfrigérateurs…) et évidemment de les renouveler uniquement lorsqu’ils ne fonctionnent plus.

Pour Pierre Galio, chef de service consommation et prévention de l’Ademe, il est nécessaire de « responsabiliser toute la chaîne de consommation », afin de pouvoir limiter le phénomène d’obsolescence programmée, qui implique une durée de vie réduite pour ces appareils, et, surtout, l’obsolescence culturelle qui nous pousse à les changer pour disposer de la dernière version en date du produit, alors que celui dont nous disposons fonctionne encore.

Enfin, faire don des équipements dont nous ne voulons plus, les revendre ou les mettre en commun contribuerait également à alléger la facture environnementale.

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