Aller au contenu principal
Les aliments ultra-transformés sont devenus omniprésents dans le monde moderne, représentant une part croissante de l’alimentation mondiale. Un scientifique suggère que ces produits devraient porter des avertissements similaires à ceux des paquets de cigarettes. Mais pourquoi une telle mesure ?
Les aliments ultra-transformés subissent souvent plusieurs étapes de transformation industrielle, impliquant l’ajout d’additifs, de sucres, de graisses saturées et de sel pour améliorer leur goût, leur texture et leur durée de conservation. Carlos Monteiro, professeur de nutrition et santé publique à l’université de São Paulo, indique que ces aliments remplacent progressivement les options plus saines et contribuent à une détérioration générale de la qualité nutritionnelle des repas. Il souligne qu’ils sont directement liés à une augmentation des maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète de type 2, et même des troubles de santé mentale.
Face à cette menace croissante, le professeur Monteiro appelle à des mesures radicales similaires à celles adoptées contre le tabac. Il préconise des campagnes de santé publique visant à informer le grand public des dangers de ce type d’aliments, ainsi que des restrictions sévères sur la publicité de ces produits et l’introduction d’avertissements visibles sur leurs emballages. Si cette idée peut sembler extrême, elle repose sur une logique solide. Le tabac et les aliments ultra-transformés partagent des caractéristiques communes. Ils causent tous deux des maladies graves et une mortalité prématurée, et sont largement consommés en raison de stratégies marketing agressives.
Le professeur Monteiro suggère également l’interdiction des aliments ultra-transformés dans les écoles et les établissements de santé, ainsi qu’une taxation significative pour encourager la consommation d’aliments frais et non transformés. Par ailleurs, des experts proposent d’apposer des photos d’organes malades sur les boissons sucrées.