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Selon de récents travaux, si un conflit nucléaire de grande ampleur venait à éclater, les algues constitueraient une ressource des plus précieuses pour l’humanité.

Nourriture post-apocalyptique

En cas de guerre nucléaire, les explosions atomiques ne représenteraient que le début des problèmes. Les radiations empoisonneraient les terres, tandis que des concentrations élevées de suie dans l’atmosphère bloqueraient durablement la lumière du soleil, avec un refroidissement de la planète entraînant une perte de récoltes et une famine généralisées.

De nouvelles recherches publiées dans la revue Earth’s Future suggèrent que si le pire devait arriver, les algues constitueraient une source de nutriments précieuse pour les populations survivantes. Robustes et poussant sous des climats divers, celles-ci sont connues pour contenir des glucides, des protéines, du magnésium, du zinc, de la vitaime B12, de l’iode ainsi que des acides gras polyinsaturés.

Ces organismes pourraient encore être cultivés le long des côtes tropicales après le largage d’engins atomiques, et leur production augmentée en l’espace de 9 à 14 mois afin de remplacer 15 % de l’alimentation humaine, 10 % de l’alimentation animale et 50 % des biocarburants à l’échelle mondiale.

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« Il s’agirait de fermes flottantes nécessitant une technologie minimale », expliquent les auteurs de la nouvelle étude. « Avec des algues fixées sur des lignes de semis, elles-mêmes attachées à des palangres maintenues à flot à l’aide de bouées dotées d’ancres. »

Une menace réelle

La bombe atomique n’a été utilisée qu’à deux reprises en temps de guerre : les 6 et 9 août 1945 sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Bien que les estimations varient, les explosions initiales et les retombées radioactives auraient entraîné la mort de 110 000 à 210 000 personnes.

Si la menace d’une guerre nuclaire s’est brièvement atténuée après la guerre froide, les tensions croissantes impliquant des pays dotés d’une tel arsenal font aujourd’hui craindre le pire.

D’après le Bulletin of the Atomic Scientists, une guerre nucléaire totale entre les États-Unis et la Russie entraînerait la mort immédiate d’au moins 360 millions de personnes, et un conflit plus localisé (Inde et Pakistan, par exemple) celle de 50 à 125 millions d’individus.

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