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La domestication des plantes sauvages a été mise en place en Mésopotamie (comprenant la Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak de nos jours), il y a environ 10 000 ans. Nos ancêtres ont minutieusement choisi les espèces qui pourraient facilement être apprivoisées. C’est à partir de cela que Natalie Mueller, avec son équipe de l’université de Washington à Saint-Louis, s’est lancée dans des observations et des expérimentations du processus de domestication.

La domestication des plantes sauvages, une histoire ancienne

Les agriculteurs indigènes de l’est des États-Unis sont les premiers à pratiquer la domestication des plantes sauvages. Pour ce faire, ils ont choisi des espèces spécifiques qui ont apporté des résultats palpables. Les scientifiques de l’université de Washington s’y sont intéressés en étudiant le comportement de la renouée dressée, un parent du sarrasin. Ils ont émis plusieurs hypothèses pour expliquer la motivation du cultivateur lors de la domestication : une production plus abondante, des graines plus faciles à germer ou des graines plus grosses.

Les scientifiques ont pu prouver que la renouée dressée était l’aliment de base autrefois. Afin d’étudier cette espèce, ils ont cultivé des plantes carbonisées et des graines qui se trouvaient dans les excréments humains dans des jardins expérimentaux de la station environnementale de l’université de Washington. Ce fut une expérience difficile compte tenu du fait que faire pousser des plantes sauvages n’est pas aussi simple que faire pousser des plantes vendues en magasin. A titre d’exemple, Mueller imagine un loup qui est encore sauvage mais qui s’assoit près du feu à côté de son ami humain. Pour elle, la domestication doit prendre en compte le changement de comportement au lieu du changement évolutif d’une plante. Cela revient à dire que pour expliquer le processus d’évolution de la domestication, il faut étudier le comportement des parents sauvages.

La domestication des plantes sauvages : prometteuse pour la culture d’aujourd’hui

Les chercheurs sont intéressés par le processus de la domestication des plantes sauvages afin d’améliorer la culture vivrière de nos jours. Ils parlent de novo domestication qui consiste à trier des plantes sauvages et à les domestiquer. Les scientifiques pensent que les plantes communiquent et il faut en prendre soin. En effet, la base même de la domestication réside dans une relation mutuelle entre plusieurs espèces qui communiquent.

Certains chercheurs pensent qu’en 8000 av. J.-C., il a été démontré que la téosinte (du Mexique) a pu se transformer en épis de maïs et le riz sauvage en riz basmati ou en riz à long grain. Ici, la différence est palpable entre la plante sauvage et la plante domestique comme c’est le cas pour le maïs qui est 15 fois plus grand que la téosinte. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, notamment la sélection naturelle, le choix du cultivateur basé sur la germination des plantes de plus en plus grandes ou bien l’attention portée tout au long de l’évolution de la plante. Tout cela est important car chaque détail sur l’évolution de la domestication nous permet d’améliorer la génération future de nos plantes. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Plos One.

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