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Les activités humaines sur Terre ont un impact inattendu dans l’espace

En plus de modifier l’environnement terrestre, l’être humain semble avoir une influence jusque dans l’espace où certaines de nos ondes radios ont créé une sorte de bulle protectrice autour de la terre.

 

Comme cela a été découvert ?

A l’occasion d’expérience afin d’observer l’activité humaine depuis l’espace, des chercheurs de la NASA ont découvert quelque chose de plus extraordinaire encore que tout ce que nous aurions pu imaginer. Les très basses fréquences, utilisées par exemple pour communiquer avec des sous-marins, semblent aller jusque dans l’espace et y restent bloquées dans notre environnement proche. Créant par la même occasion une sorte de bulle protectrice invisible nous protégeant principalement de certaines radiations.

En 2012, la NASA a envoyé dans l’espace deux sondes qui tournaient autour de la terre à une vitesse d’environ 3 200 km/heure à une altitude de 58 000 kilomètres. L’un des objectifs des sondes Van Allen, c’est leur nom, était d’étudier l’activité des particules emprisonnées dans le champ magnétique terrestre. Ces radiations solaires, potentiellement dangereuses pour l’activité terrestre, que ce soit pour la vie, mais également pour nos appareils électriques ou GPS, étaient bloquées par une barrière d’ondes à très basses fréquences.

Les ceintures de Van Allen sont des zones autour de la terre, se situant plus particulièrement au niveau de l’équateur. Ce sont des zones chargées de ces particules, plus ou moins dangereuses pour nous, découvertes dans les années 60. Ces ceintures sont potentiellement dangereuses puisque si nous savions qu’une chose les empêchait de s’approcher trop de la terre, les scientifiques se demandaient encore de quoi il s’agissait. C’était là l’objectif de la NASA au moment de l’envoi des sondes Van Allen.

La ceinture de radiation Van Allen

 

A quoi servent les ondes VLF ?

Les ondes à très basses fréquences (Very Low Frequency en anglais, d’où VLF) servent principalement dans le domaine de l’ingénierie ou lors d’opérations militaires. Bien trop faibles pour transporter du son, elles peuvent en revanche servir à transporter des messages codés. Leur autre particularité est leur puissance, puisqu’elles sont capables de traverser des zones très accidentées comme des chaines de montagne ou encore d’atteindre les profondeurs sous-marines, c’est pourquoi les sous-marins l’utilisent pour communiquer.

Il semblerait aujourd’hui que ces ondes ne se perdent pas, puisqu’elles quittent notre atmosphère, et créent ainsi un climat unique autour de la terre causée par l’activité humaine. Phil Erickson, chercheur à l’Observatoire Haystack du MIT, explique qu’un « certains nombre d’expériences et d’observations ont prouvé que, dans certaines circonstances, les signaux de communication VLF peuvent affecter les propriétés de l’environnement des radiations à hautes énergie autour de la terre ».

Les chercheurs de la NASA ont donc découvert que ces ondes VLF ont formé une sorte de bulle protectrice autour de la terre, qui repousse en permanence les ceintures de Van Allen. Cette découverte est majeure puisqu’il faut bien comprendre que si ces ondes atteignaient autrefois la terre, leur impact était limité, notamment sur le plan technologique. Encore aujourd’hui, les scientifiques sont persuadés que certaines vagues de radiation trop puissantes pourraient nous renvoyer à l’âge de pierre. Heureusement pour nous, il semblerait qu’une bulle créée accidentellement par les humains nous protège…

Les sondes jumelles Van Allen

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