Le miel est une denrée extraordinaire à laquelle on attribue de nombreuses vertus. Bien évidemment, nous savons tous que c’est aux abeilles que nous devons le miel. Mais sait-on exactement comment ces petits insectes le fabriquent ? Ce processus complexe mérite très certainement plus d’attention, et voici donc comment les abeilles fabriquent du miel.
Un savoir-faire qui profite à tous
Vous pouvez l’utiliser pour remplacer le sucre dans votre thé, le tartiner sur du pain, ou l’utiliser comme ingrédient dans diverses savoureuses recettes : le miel est un produit délicieux dont les avantages pour la santé sont vantés par tous. Étant donné le côté exceptionnel de ce produit, les humains ont essayé à maintes reprises de fabriquer du miel de synthèse, mais rien ne vaut le savoir-faire des abeilles. Ce savoir-faire exceptionnel est un processus complexe dont les avantages ne se limitent pas au produit fini qu’est le miel. En effet, l’une des étapes nécessaires à la fabrication du miel permet également de polliniser de nombreuses plantes et, par extension, d’assurer la survie de nombreuses espèces.
En tandem avec la pollinisation, la première étape de la fabrication du miel consiste à butiner de plante en plante pour récolter le nectar des fleurs ainsi que des pollens. Notons qu’une colonie d’abeilles peut visiter 50 millions de fleurs chaque jour, avec jusqu’à 60 000 abeilles dans chaque colonie ; et qu’une abeille peut parcourir jusqu’à 10 kilomètres de distance de sa ruche pour butiner. Si le pollen est rapporté dans les ruches pour nourrir les larves d’abeilles, le nectar – un produit essentiellement composé d’eau, avec un peu de fructose, de glucose et de saccharose – qui est aspiré par l’insecte va être utilisé pour la fabrication du miel.
Notons que lorsque les abeilles collectent le nectar, il se mélange à des enzymes qui transforment sa composition chimique et son pH, le rendant plus adapté à un stockage à long terme. Lorsque les abeilles ont récolté assez de nectar, elles retournent à la ruche et passent le nectar à une autre abeille en régurgitant le liquide dans la bouche de cette dernière. Ce processus est nécessaire pour réduire la quantité d’eau contenue dans le nectar. Une fois que la quantité d’eau est assez réduite – à une teneur inférieure à 20 % – pour stopper le développement de moisissures et de bactéries, les abeilles régurgitent le nectar dans des alvéoles en cire qui constituent les nids d’abeilles.
Un processus long et fastidieux pour ces petits insectes
Ces alvéoles sont des cellules de forme hexagonale que les abeilles fabriquent à partir de cire d’abeille. Notons que cette cire est essentiellement produite par les jeunes abeilles ouvrières. Plus précisément, elle est sécrétée par les glandes cirières situées sous l’abdomen de ces insectes lorsqu’ils ont entre 12 et 18 jours. Si la cire sécrétée est encore liquide, elle se solidifie rapidement au contact de l’air. Il faut savoir que les alvéoles en cire dans les ruches ne sont pas uniquement utilisées comme des pots de stockage, mais également comme local pour la ponte des œufs et l’élevage des jeunes abeilles. Une fois dans ces alvéoles, le produit est encore trop humide pour devenir du miel.
Pour faire baisser la teneur en eau à environ 17 %, les abeilles déploient leurs ailes au-dessus des alvéoles pour favoriser l’évaporation. Quand c’est fait, les abeilles recouvrent le produit avec une autre couche de cire. À ce stade, on peut enfin dire que le miel est prêt, et il aura fallu 3 à 4 semaines pour en arriver là. Il faut savoir que si les abeilles produisent du miel, c’est essentiellement pour se nourrir pendant l’hiver et pour nourrir les larves. Quoi qu’il en soit, l’apiculture permet de favoriser la production de miel, afin qu’il y en ait suffisamment pour la récolte et pour nourrir les abeilles. Outre le miel, l’apiculture permet de récolter d’autres produits, dont de la cire, de la propolis, de la gelée royale et des couvains.
Malheureusement, les abeilles – et par extension leur miel – sont actuellement en danger à cause de nombreuses menaces, comme l’usage de pesticides et le réchauffement climatique. Face à ces phénomènes, les populations d’abeilles domestiques et sauvages ne cessent de décliner. Par ailleurs, les abeilles meurent-elles vraiment après nous avoir piqués ?
Merci pour cet excellent article concernant le miel