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Cap Canaveral devient le terrain de jeu privé de SpaceX : 3 sites dédiés à Starship pour viser la Lune… ou plus

La Floride devient le centre nerveux des grandes manœuvres spatiales d’Elon Musk. SpaceX a obtenu le feu vert pour équiper Cap Canaveral de trois pas de tir réservés au Starship. Ce déploiement stratégique ouvre la voie à des lancements vers la Lune, Mars… ou n’importe quelle destination interstellaire.

Vue aérienne de plusieurs pas de tir SpaceX en bord de mer, avec des fusées en position verticale et de grandes grues de construction.
Pas de tir SpaceX en préparation, avec plusieurs fusées dressées et des grues en activité sur le site côtier. – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Deux nouveaux pas de tir pour Starship sur le SLC-37 : un site oublié réactivé par SpaceX

On connaissait déjà le site mythique du LC-39A, d’où s’élançaient autrefois les missions Apollo. Aujourd’hui, c’est au tour du complexe SLC-37, plus discret, de faire peau neuve sous la houlette de SpaceX. L’entreprise d’Elon Musk a annoncé début décembre 2025 avoir reçu l’accord officiel pour développer les zones SLC-37A et SLC-37B à Cap Canaveral.

Le SLC-37A, curieusement, n’avait jamais vu décoller une seule fusée. Quant au SLC-37B, il est resté en sommeil depuis le retrait de la Delta IV Heavy en 2024. Un terrain de jeu idéal donc, pour SpaceX, qui compte y ériger des infrastructures flambant neuves pour Starship. Les travaux ont déjà commencé, et l’objectif est clair : augmenter la cadence des lancements tout en assurant une meilleure résilience logistique.

Ce choix illustre aussi la capacité de SpaceX à recycler et valoriser des installations existantes. Plutôt que de partir de zéro, l’entreprise réactive des sites en sommeil et les propulse dans une nouvelle ère. Une forme d’écologie industrielle spatiale, en somme.

Pourquoi SpaceX a besoin de plusieurs rampes pour soutenir Artémis, la sécurité nationale et Mars

Avec deux pas de tir flambant neufs au SLC-37, et un autre déjà opérationnel au LC-39A, SpaceX se dote d’un triptyque solide pour faire décoller son vaisseau géant. Et il y a une logique derrière tout ça : la redondance. En multipliant les sites de lancement, SpaceX limite les risques d’interruption en cas de pépin technique sur l’un d’eux.

Mais surtout, ces nouvelles installations s’inscrivent dans un calendrier ultra ambitieux. Le Starship est un élément central du programme Artémis de la NASA, censé ramener des humains sur la Lune dans les années à venir. Il pourrait aussi servir à des missions militaires ou commerciales à haute fréquence. Et pour ça, il faut pouvoir enchaîner les décollages sans délai.

LC-39A : la rampe mythique des missions Apollo devient la vitrine du futur selon SpaceX

Le LC-39A, ce n’est pas juste un pas de tir : c’est un monument historique. C’est là que les fusées Saturn V prenaient leur envol, tout comme les navettes spatiales. Aujourd’hui, SpaceX y lance régulièrement ses Falcon 9 et Falcon Heavy. Mais l’entreprise a aussi commencé à y adapter les infrastructures pour Starship.

La cohabitation entre ces deux générations de fusées est un petit exploit d’ingénierie. Et cela montre bien la volonté de SpaceX de capitaliser sur l’héritage tout en construisant l’avenir. Dans quelques années, il ne serait pas surprenant de voir plusieurs générations de lanceurs coexister sur ce même pas de tir, dans une valse spatiale millimétrée.

Symboliquement, c’est un geste fort : faire cohabiter le passé glorieux de la conquête lunaire et les ambitions martiennes contemporaines. Une transition en douceur entre deux époques, avec le Starship comme trait d’union.

Un Cap Canaveral quadrillé pour lancer plus vite, plus souvent, sans interruption

En comptant aussi le LC-40, dédié aux Falcon 9, SpaceX pourrait bientôt faire décoller des fusées depuis quatre sites en Floride. Une flexibilité logistique inédite, qui pourrait bien faire pâlir la concurrence. L’objectif est clair : être capable de lancer souvent, vite, et depuis plusieurs endroits.

Et c’est là toute la force de la stratégie d’Elon Musk : ne pas dépendre d’un seul site, mais créer un véritable écosystème spatial à Cap Canaveral. Entre infrastructures redondantes, ambitions lunaires, et démonstration de force technologique, le Starship devient bien plus qu’un simple vaisseau : c’est le cheval de bataille d’une révolution spatiale.

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