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Des chercheurs examinant la momie d’une adolescente morte en couche font une découverte déchirante

Au propre comme au figuré

momie-accouchement
Image d’illustration — Andrea Izzotti / Shutterstock.com

L’analyse des restes momifiés d’une adolescente égyptienne morte en couche a permis de faire la lumière sur les circonstances tragiques ayant entraîné son décès.

Décapitation fœtale traumatique

La dépouille de la jeune femme, âgée d’une quinzaine d’années au moment de sa mort, avait été exhumée de l’ancien cimetière d’El Bagawat, dans le désert occidental égyptien. En raison de la présence d’un foetus et de restes de placenta (placés entre ses jambes), les archéologues avaient à l’époque conclu que son dècès résultait de complications obstétriques.

Plus d’un siècle plus tard, une équipe de scientifiques s’est appuyée sur la tomographie assistée par ordinateur afin d’établir précisément les causes de cet événement tragique. Si les scanners de la momie ont révélé la présence d’une minuscule tête à l’intérieur de son bassin, indiquant une « décapitation fœtale traumatique », un second fœtus a été découvert dans sa cage thoracique.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans l’International Journal of Osteoarchaeology, le premier se serait présenté en position de siège (les pieds en premier), et le détachement malheureux de sa tête lors de l’accouchement aurait entraîné la mort de la mère et du second enfant à naître.

Scanner révélant l’emplacement des restes du second foetus (flèche et cercle) — © Francine Margolis / David R. Hunt / International Journal of Osteoarchaeology 2023

Une grossesse gémellaire « ignorée »

L’emplacement inhabituel du second foetus suggère que les embaumeurs, ignorant probablement que la femme était enceinte de jumeaux, aient tout simplement omis de le retirer de son corps avant de la momifier. Au fil du temps, celui-ci aurait migré de l’utérus vers la cage thoracique.

« Ces découvertes soulignent à quel point la grossesse et l’accouchement s’avéraient risqués à cette époque », écrivent les auteurs de l’étude. « En particulier les naissances gémellaires, considérées comme indésirables dans l’Égypte ancienne et dont on tentait de se protéger par des sorts et des incantations. »

Ces derniers mois, des analyses similaires avaient révélé le mal dont souffraient de nombreux enfants égyptiens, ainsi que la présence d’une tumeur dentée dans une sépulture égyptienne vieille de 3 300 ans.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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