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Le chat-loup, comment cet étrange et adorable chat est né ?

Connaissiez-vous cette curieuse race de chat ?

chat-loup
© steptacular / Wikipedia

Un jour de mai 2021, une femme se rend chez le vétérinaire avec un chaton qu’elle pensait être très malade. Et pour cause, il avait perdu une grand partie de sa fourrure et semblait très maigre. Mais en fait, pas du tout ! Il allait très bien ! En effet, ce n’était pas n’importe quel chat. C’était un chat-loup, ou lykoï. Cette race possède une mutation génétique très rare dans son génome, qui lui fait perdre beaucoup de poils, au point de ressembler à un loup-garou. Ce qui lui vaut d’ailleurs le surnom de chat loup-garou aussi.

L’histoire du chat-loup

Cette race a été reconnue officiellement il y a seulement dix ans, alors qu’elle semble avoir émergé il y a environ vingt ans dans le Tennessee. Plusieurs tests ADN effectués sur deux chats-loups ont montré cette mutation génétique. Ils ont aussi démontré que ces chats ne portent pas le gène du sphynx, comme leurs congénères de cette espèce qui n’ont pas de poils du tout. Mais pour les lykoï, bien que leur fourrure tombe régulièrement, elle repousse.

Cette race a eu tendance par la suite à se populariser, en raison de sa rareté d’une part, et du fait que ces chats déclenchent moins d’allergies d’autre part. Certains éleveurs tentent donc de faire reproduire ces chats. La mutation peut se produire de manière naturelle chez les chats, mais le gène responsable est récessif, ce qui signifie que cette particularité est moins susceptible d’arriver. Selon les études menées sur ce sujet, cette race présente ce qu’on appelle de l’hypotrichie. Un nom étrange pour évoquer une déficience congénitale des cheveux, causée par une réduction du nombre de follicules pileux. Ceux qui restent ont plus de difficultés à supporter les cheveux (ou plutôt dans ce cas : les poils). Et d’ailleurs, les poils résistants sont susceptibles d’être décolorés.

Une curieuse race de chat

L’émergence de nouvelles espèces de chats se développe, mais des races aussi frappantes que celle du chat-loup sont rares. Ce genre de mutation naturelle devrait être éliminée par la sélection naturelle dans la nature. « Le pelage des chats et de tous les mammifères est un avantage sélectif pour la régulation thermique, le camouflage, la protection contre les prédateurs et une barrière aux maladies. Chez les chats, la couleur du pelage et la qualité des poils sont souvent sélectionnées comme l’un des principaux traits pour développer une nouvelle race », expliquent les auteurs d’une étude sur cette race.

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© Christine Auverdin Boulanger / Wikipedia

Toutefois, ces chats peuvent être exposés à des problèmes de santé, en raison de cette mutation. Par exemple, les sphynx sont sujets à des infections pulmonaires ou autres maladies respiratoires à cause, justement, de leur manque de fourrure. Comme les chats-loups sont relativement nouveaux et que leur population ne compte que peu d’individus, il y a très peu d’études sur leur santé.

Peut-être que les lykoï deviendront courants avec le temps, mais il est évident que c’est une race à surveiller ! Il faut espérer que les éleveurs donneront la priorité à leur santé, et non à leur apparence uniquement ! Pour aller plus loin, découvrez 10 races de chats rares et méconnues.

Par Melissa Lepoureau, le

Source: ZME Science

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  • Qui a écrit ces bêtises sur le lykoi ?
    Se renseigner avant de faire un article serait un plus.
    De plus, une de mes photos avec normalement un copyright a été utilisée sans mon autorisation!

  • Quelques corrections à l’article.

    Le lykoi a des mues normales, comme les chats de gouttière, mais n’a pas de sous poils, ce qui lui donne cet air de loup garou.
    Lors de sa mue, comme il n’a pas de sous poils, il paraît plus nus, mais en général il a une fourrure bien fournie.
    Sa couleur de poils n’a rien à voir avec de l’hypotrichie comme dit dans l’article, la fourrure du lykoi est roan, c’est à dire qu’elle a un poil coloré pour un poil blanc, rien à voir avec de la décoloration, c’est une fourrure unique qu’on retrouve chez certaines autres races d’animaux comme par exemple le cheval.
    Effectivement, la mutation génétique du Lykoi n’a rien à voir avec celle du sphynx, même si toutes les deux sont bien naturelles. Ces races ne sont pas comparables.
    Les lykois ne déclenchent pas moins d’allergies que d’autres races, l’allergène se situe essentiellement dans la salive du chat, et donc, ce chat, tout comme le sphynx, fourni autant d’allergènes que n’importe quel autre chat par sa salive qu’il dépose sur son corps et ses poils en se lèchant.
    Cette race est très robustes et ces chats se retrouvent par groupe dans la nature, elle n’est absolument pas « éliminée par la sélection naturelle dans la nature ». Par contre, elle a été éliminée au fur et à mesures des années par l’homme qui croyait se trouver devant des chats malades avec des maladies de peau et ont préféré euthanasier les sujets trouvés au lieu d’y prêter attention et de faire des tests. Ce qui a d’ailleurs été fait en 2010 par un groupe d’éleveurs dont je fais partie.
    Arrêtez de comparer cette race au sphynx qui s’est fragilisée au fur et à mesure que les éleveurs ont fait de la consanguinité avec cette race.
    Le lykoi est une race bien solide et les premiers éleveurs ont fait une panoplie de tests génétiques, échographies … pendant un an avant de faire les premiers mariages, ils ont écartés toute possibilité d’en faire une race fragile. Il est certain que comme toutes les races de chats, elle se retrouvera entre les mains de personnes qui désirent en faire un business, mais si cette race vient à être fragilisée, ce sera à cause de l’homme et non pas de la mutation elle-même.
    Si cet article a été écrit sur base d’un autre article et puis d’un autre article ect ect…. ces corrections ont directement écrites par une éleveuse qui fait partie des fondateurs de la race et qui a importé la race en Europe et l’a faite reconnaître au LOOF.
    Christine Boulanger
    Présidente de la Lykoi Cat International Association

  • Ce serait nouveau, et ce serait aussi une réelle prise de conscience, si le profit, par la sélection faite par l’homme, n’était plus le but ultime dans ce bas monde