La princesse Diana vit sur une ile recluse avec les autres Amazones où elle a été formée à se battre depuis toute petite. Quand un pilote américain se crache sur leurs rivages et lui révèle le conflit mondial qui fait rage et le danger qui menace, la guerrière décide de quitter les siens pour sauver notre monde. Une aventure qui va lui révéler l’étendue de ses mystérieux pouvoirs, l’amenant à devenir la super-héroïne connue sous le nom de Wonder Woman.
UN FILM RÉSOLUMENT FÉMINISTE
Le moins que l’on puisse dire c’est que les super-héros féminins ne sont pas légion. Wonder Woman fait partie de ce rare cercle et a depuis toujours été un personnage résolument féministe. Née avec le début des mouvements de revendication des droits des femmes, la super-héroïne est avant tout une femme forte, capable de se battre et qui vient sauver les hommes et la Terre toute entière. Voir ce personnage de retour sur les écrans, et en ayant en plus son propre film, est donc un symbole fort.
D’autant plus que le long-métrage est réalisé par une femme, une première dans le monde des films de super-héros. Aux commandes de ce blockbuster on retrouve donc Patty Jenkins, cinéaste qui s’est fait connaitre avec le film Monster pour lequel Charlize Theron avait eu l’Oscar de la meilleure actrice. Le regard de Jenkins permet de sublimer une Wonder Woman jouée par l’actrice israélienne Gal Gadot qui livre ici la meilleure performance de sa carrière.
UN RETOUR AUX SOURCES DU PERSONNAGE
Wonder Woman est une origin-story, c’est-à-dire un film qui nous présente les origines du personnage. Et si certains super-héros ont eu le droit à des relectures plus modernes, ici c’est presque le contraire. En effet, si le comics original prenait place pendant la Seconde Guerre Mondiale, le long-métrage nous plonge en pleine Première Guerre Mondiale. Un cadre assez rare au cinéma et qui est ici des bienvenus et offre une certaine touche d’originalité à l’ensemble.
Si Patty Jenkins et ses équipes ont apporté quelques légers changements aux cadres établis par les différentes bandes-dessinées, d’une manière générale sa Wonder Woman reste fidèle à l’esprit de ses débuts. Ce retour aux sources peut se voir aussi dans la conception même du film qui s’inspire plus du Superman de Richard Donner que des productions DC plus récentes.
LE FILM DE SUPER-HÉROS QUE L’ON ATTENDAIT
Wonder Woman s’inscrit dans le nouvel univers cinématographique DC Comics et fait donc suite à Man of Steel, Batman v Superman (où notre héroïne apparaissait déjà) ou encore Suicid Squad. A ce titre, le film reprend le coté réaliste et sérieux établit par les films de Zack Synder. Ici, pas de place au kitsch. Wonder Woman ne tourne plus sur elle-même pour enfiler sa tenue comme dans la série télévisée des années 70. La princesse abandonne d’ailleurs sa tenue étoilée aux couleurs du drapeau américain pour une combinaison plus sombre et bien plus réaliste. D’ailleurs, c’est l’ensemble du long-métrage qui s’inscrit dans des couleurs sombres et réalistes.
Mais la force de Wonder Woman, c’est aussi de ne pas tomber dans les défauts de Batman v Superman et de ne pas faire non plus dans le trop de sérieux. Le film de Jenkins propose aussi des touches d’humour, toujours intelligentes et qui ne tombent jamais dans la facilité ou l’excès. Là où certains peuvent reprocher à d’autres films de super-héros d’être trop colorés ou de mettre trop l’humour et le fun en avant, Wonder Woman arrive à créer l’équilibre parfait entre le sérieux et le divertissant.
Les critiques et les premiers spectateurs américains sont déjà unanimes pour saluer la qualité de ce film. Alors n’attendez plus et courez voir Wonder Woman, un film de super-héroïne des plus réussis. De quoi faire oublier les critiques de Batman vs Superman ou de Suicide Squad et nous laisser espérer le meilleur pour la suite de l’univers DC Comics au cinéma.
Par Adrien Bertoni, le
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