Cette semaine, le Daily Geek Show vous présente un film d’animation intitulé Parvana. Déjà primé au Festival du Film d’Animation d’Annecy en 2018 et nommé pour les Oscars dans la catégorie du meilleur film d’animation, ce film mêle les contes afghans et la dure réalité de la vie à Kaboul sous l’occupation des Talibans.

UNE ADAPTATION DE ROMANS

Parvana est l’adaptation du premier roman de la trilogie The Breadwinner écrite par Deborah Ellis, une auteure canadienne. Ce film d’animation raconte l’histoire de Parvana une jeune fille afghane qui vit à Kaboul avec sa famille sous l’occupation des Talibans dans les années 90. Son père, écrivain et conteur lui racontait souvent des histoires dont celle de Souleymane, un garçon qui doit relever trois défis. Un jour, le père de Parvana est mis aux arrêts et Parvana se retrouve seule avec sa mère, sa grande sœur et son petit frère.

Elles se retrouvent entièrement démunies. À cette époque, les femmes n’avaient pas le droit de travailler et n’avaient même pas le droit d’acheter de la nourriture sans l’aval d’un homme. Décidée à délivrer son père, Parvana va se travestir et arpenter les rues de Kaboul afin de trouver un moyen de le sauver et ainsi de sauver sa famille.

UNE DÉNONCIATION DE L’OCCUPATION DES TALIBANS

Pour la création de ce film, Nora Twomey, une réalisatrice irlandaise, souhaitait rendre compte des atrocités que les Talibans ont fait subir aux populations Afghanes, atrocités qui ont obligé certains d’entre eux à s’exiler loin du pays afin de survivre. Elle voulait en faire un film d’animation à destination du jeune public pour que les jeunes puissent mieux appréhender le monde qui les entoure.

Elle s’exprime d’ailleurs sur ce point : “Les adultes ne doivent pas occulter ou masquer cette réalité, ni ériger une barrière pour les protéger et qui, au bout du compte, ne fera que les effrayer encore plus. Famille, enseignants, proches doivent encourager le débat avec eux sur ces sujets auxquels ils finiront forcément par être confrontés. Ainsi, le jour venu, ils sauront mieux gérer et appréhender toute cette horreur. Comprendre un conflit et ce qu’il engendre évite d’avoir des opinions hâtives et toutes faites.

FAIRE VIVRE LA CULTURE AFGHANE

À travers le conte de Souleymane, Parvana parvient à surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée. C’est également un moyen de faire survivre la culture afghane malgré les tentatives des oppresseurs pour la détruire. Il est important de garder ses racines, et ce, malgré les difficultés rencontrées. Tous les doublages français de ce film ont été faits par des comédiens afghans et iraniens qui se sont exilés en France.

La musique joue également un rôle très important dans le message du film. Nora Twomey est allée à Kaboul elle-même pour enregistrer un choeur de femmes afghanes qui sont revenues au pays après leur exil, transmettant ainsi leur culture aux nouvelles générations. Ces chants, on les retrouve dans chaque scène du film qui rappelle qu’il reste une lueur d’espoir.

Ainsi, vous avez toutes les cartes en main pour apprécier ce film d’animation à la direction artistique sublime et au message fort. Rendez-vous le 27 juin pour le regarder dans nos salles obscures.

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