ERIKA

Presque vingt ans après l’incident, cette photographie a fait le tour du monde. Contaminé par le mazout, cet oiseau continue de hanter les mémoires. Des rumeurs circulaient sur le piteux état du pétrolier. Pourtant, personne n’empêchera le départ de l’Erika. Total y met à disposition 31 000 tonnes de fioul lourd destinés à l’Italie. Le 12 décembre 1999, c’est le drame. A bout de souffle, le navire s’échoue. Pire, il se coupe par le milieu. Aux premières heures de l’an 2000, la France se réveille avec la gueule de bois. Relayés par les médias, les reportages sur place, les témoignages des volontaires affolent l’opinion. 250 000 tonnes de déchets souillent plus de quatre cent kilomètres de côtes bretonnes. 200 000 volatiles sont portés disparus. Il a fallu dix ans de procédures pour que le géant industriel et son affréteur Rina soient condamnés à une amende de 192 millions d’euros. Suite à l’enquête, pour la première fois la justice a qualifié de “préjudice écologique” cet épisode noir de la marine française. 

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