Que se passerait-il si l’homme découvrait qu’il existe des mondes parallèles au sien et qu’il lui est possible de s’y rendre ? Il y a fort à parier qu’il prendrait la route dans la minute et c’est exactement ce qu’il se passe dans Sliders : Les Mondes parallèles, cette œuvre de science-fiction qui a marqué le genre dans les années 90. SooGeek décrypte pour vous cette série culte au développement difficile. 

 

Tout commence dans l’épisode nommé « Un monde selon Lénine » dans lequel Quinn Mallory, un jeune génie fasciné par la physique, révèle qu’il a développé un appareil capable de l’envoyer d’un monde à l’autre au moyen d’un vortex. C’est à son amie Wade et à son professeur, Mr Arturo, qu’il annonce la nouvelle et dans l’optique de leur prouver la véracité de ses propos, il active la machine qui les envoie sur une planète semblable à la nôtre mais ayant connu une évolution différente. En effet, la Terre d’accueil de nos héros a subi une vague de froid féroce et alors que Quinn et ses acolytes s’apprêtent à en explorer les recoins, une tornade de glace s’abat sur eux.

 

 

C’est à ce moment précis que l’histoire de Quinn va virer à la catastrophe : De façon à ouvrir et refermer le vortex, le héros a créé une télécommande capable de l’aider mais malheureusement, il ne peut pas entièrement contrôler l’outil qui lui demande d’attendre un certain laps de temps pour rouvrir le passage. Menacé par la tornade, le groupe choisit tout de même d’ouvrir un nouveau vortex, sans attendre, dans l’espoir de rejoindre son point de départ mais c’est sur une nouvelle planète qu’il atterrissent et à compter de ce moment, chacune de leurs escapades les emmènera dans un nouveau monde parallèle.

D’un épisode à l’autre, les héros découvriront différents mondes qui, bien qu’évoluant sur terre, auront connu une histoire différente. En glissant via le vortex, ils ne savent jamais à quoi s’attendre et s’ils gardent l’espoir de revoir un jour leur monde, ils savent que l’univers en a décidé autrement : en ratant le vortex programmé par la télécommande, ils risquent de rester coincés dans un monde parallèle pour une durée minimum de 29 ans.

 

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Créée par Tracy Tormé et Robert K. Weiss, la série est devenue culte pour les spectateurs américains et ce, dès mars 1995, date de diffusion du premier épisode sur le réseau de la FOX. En France, il aura fallu attendre 1996 pour que M6 dévoile les aventures de Quinn et de ses acolytes et ce n’est qu’en 2000 que l’intégralité de la série sera diffusée sur 13e rue. Après 5 saisons, 88 épisodes et plusieurs renouvellements de casting, Sliders tire sa révérence en 1997, laissant aux fans l’espoir d’une adaptation cinématographique qui n’aura malheureusement jamais lieu.

Aujourd’hui célèbre, le casting de Sliders était presque inconnu des spectateurs français à la sortie de la série : Jerry O’Connell, l’acteur principal, s’était illustré dans la saga d’horreur Scream ainsi que dans la série Preuve à l’appui. A ses côtés, les fans du Seigneur des anneaux reconnaîtront John Rhys-Davies, celui qui a prêté ses traits à Gimli dans l’adaptation cinématographique de l’œuvre de Tolkien après être passé devant la caméra de Steven Spielberg dans Indiana Jones.

 

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Vous l’aurez compris, de par le principe même de Sliders, la série se place parmi les uchronies de qualité diffusées à la télévision : chacun des épisodes partant du postulat qu’un événement a éloigné le développement d’un monde de celui des autres Terres, de nombreux scénarios ont exploré les conséquences d’un bouleversement de l’histoire telle que nous la connaissons. Ainsi, dans un épisode, l’URSS a conquis les Etats-Unis, un autre nous dévoile ce qu’il se serait passé si les dinosaures n’avaient pas disparu ou si le monde était dirigé par les femmes.

Avec une telle idée de départ, la série aurait dû connaître une fin en grande pompe grâce à des épisodes surprenants et marquants. Hors, de par un manque de moyens évident et des différends artistiques entre les scénaristes et certains acteurs, Sliders connut une fin catastrophique. Bafouant la trame de départ, les auteurs ont soudainement souhaité intégrer des vilains dont l’unique plan était de contrôler tous les mondes de la série. Certains personnages furent aussi remplacés sans plus d’explication et deux d’entre eux ont d’ailleurs fusionné pour ne former qu’une seule et même personne.

 

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Autant d’idées beaucoup trop éloignées de la promesse faite aux spectateurs qui enterreront la série dès la troisième saison. De nombreux acteurs ont été questionnés sur la fin de la série et les souvenirs qu’ils en gardaient : tous, sans exception, ont souligné l’incapacité des scénaristes à s’inspirer de la science lors du développement des épisodes. Dans une interview, John Rhys-Davis a regretté la tournure des évènements et l’incapacité des auteurs à utiliser leur imagination.

En fin de compte, la série sombrera dans l’oubli durant quelques années avant que les fans n’arrivent à pardonner la fin de Sliders et à ne garder que l’idée prometteuse qui se dégageait des premières saisons. Avec un concept fascinant mais malmené et continuellement modifié, Sliders n’aura pas eu la chance qu’ont connue d’autres séries de science-fiction des années 90 et ne rentrera dans l’histoire du petit écran que grâce à la nostalgie des spectateurs. Chez SooGeek, nous avons tout de même adoré la série et ses épisodes plus surprenants les uns que les autres : lequel avez-vous préféré ?

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