Le gouvernement français a mis en application un règlement européen qui interdit aux agriculteurs de réutiliser les mêmes graines à chaque nouvelle semée.

Fini le temps où les agriculteurs et jardiniers du dimanche pouvaient replanter à volonté les graines issues des récoltes précédentes encore et encore. Cette pratique est maintenant interdite, ou en tout cas taxée selon les cas. Le gouvernement français a mis en application un règlement européen de 1994 mettant en place des certificats d’obtention végétale (COV). Opérationnel depuis 10 ans sans que la France ne l’ait appliqué jusqu’à maintenant, ces COV sont en résumé des brevets déposés par l’organisme ou l’entreprise voulait protéger les droits de sa semence (souvent modifiée pour résister aux pesticides ou aux insectes).

Ce qui signifie que la pratique, autrefois tolérée, de replanter les semences de ses propres récoltes sera interdites. Ce règlement européen fait en sorte que les semences fermières, c’est-à-dire les graines issues d’exploitants qui détiennent les droits de propriété de cette même semence et des graines issues des récoltes suivantes, ne puissent plus être replantées directement par les agriculteurs. En clair, les agriculteurs doivent désormais racheter de nouvelles semences à l’exploitant, chaque année, pour débuter une nouvelle récolte avec les mêmes graines que l’année précédente. L’utilisation de ces semences implique donc que les agriculteurs doivent reverser une certaine somme aux semenciers (le plus connu étant l’entreprise Monsanto, spécialiste des semences OGM).

Mais en plus de cette obligation des agriculteurs, certains ont peur que cela entraîne une perte de biodiversité des espèces végétales. Les semences étant toujours les mêmes, ils craignent que la biodiversité soit justement défavorisée. Ressemer ses propres graines peut entraîner des variations dans l’espèce et faire apparaître de nouvelles caractéristiques inédites aux espèces qui existaient avant. Les plantes créées « naturellement » de cette façon peuvent s’adapter au climat et à l’écosystème environnant, pouvant ainsi la rendre résistante à bien des fléaux, et ce sans manipulation génétique ou l’aide de pesticides. Et au contraire, racheter et planter chaque année les mêmes semences inlassablement reviendrait à appauvrir peu à peu cette biodiversité.

On trouve ça vraiment dramatique pour les agriculteurs ! Donc en fait, le futur selon Monsanto, c’est de forcer les agriculteurs à acheter des graines à prix d’or jusqu’à la fin de leurs jours pour pouvoir cultiver leurs champs ?

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1 Commentaire
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Evano
Evano
4 mois

C est surtout que la nature est bien faites et que toutes modifications revienne aux naturelle si cultures pendant 7 ans , suivant les mêmes génération après plantes mères pour les céréales et pour les végétaux de 3.a 13 ans